La nouvelle a été révélée ce mercredi par le site d'information spécialisée AEF. Elle est ensuite apparue sur le site intranet de l'université. L'université d'Orléans accuserait un déficit de 12 millions d'euros et ne disposerait que d'un jour de fonds de roulement.
L'université d'Orléans accuserait un déficit de 12 millions d'euros et ne disposerait que d'un jour de fonds de roulement. Intervenants dans le reportage : Ary Bruand, Président de l'Université d'Orléans ; Gabriel Bergounioux, professeur de linguistique ; Guillaume Jouanneau, président de l'Unef.
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©France 3 VDL
Un déficit de 12 millions d'euros
La nouvelle a été révélée ce mercredi par le site d'information spécialisée AEF. Elle est ensuite apparue sur le site intranet de l'université. L'université d'Orléans accuserait un déficit de 12 millions d'euros et ne disposerait que d'un jour de fonds de roulement. Difficile de fonctionner dans ce cas de figure, c'est le moins qu'on puisse dire.Pourquoi l'université d'Orléans est-elle presque en banqueroute ?
Ary Bruant, élu à la tête de l'université en juin 2016 n'incrimine pas son prédécesseur Youssoufi Touré (aujourd'hui en poste en Guyane), mais il lui reproche d'avoir agi avec trop de légèrement."La situation aujourd'hui est telle qu'il y a une absence de fond de roulement, quasiment zéro trésorierie et une capacité d'autofinancement quasi absente ", explique-t-il à notre journaliste Bérénice Du Faÿ. Jusqu'à craindre la tutelle de l'Etat... En 2013 déjà, Ary Bruand avait démissionné de son poste de vice-président, arguant d'un manque de rigueur dans la gestion.
Ary Bruant a demandé un audit en juillet dernier concernant les finances de l'université. Les enquêteurs de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche (IGAENR) sont donc en plein dedans. Les résultats seront connus dans quelques mois.
Les syndicats réagissent
De son côté, dans un communiqué, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) Université d’Orléans s'inquiète."Les conséquences de cette austérité renforcée sont évidentes : des TD (travaux dirigés) et des amphis surchargés, de nouveaux gels de postes, une précarité accrue pour les personnels, des bâtiments et des espaces verts dégradés... Et une université qui s'éloigne de ses missions de service public. Les dotations ministérielles insuffisantes ne sont pas la seule explication de notre quasifaillite. Depuis plusieurs années, la FSU a dénoncé une gestion locale irresponsable et le gaspillage de l'argent public".