Ces races bovines qui ont failli disparaître de nos champs

Après la seconde guerre mondiale, la France comptait 80 races de vaches. Aujourd'hui, on n'en dénombre plus qu'une quarantaine. Certaines ont disparu de nos champs comme la Bleue de Bazougers, en Mayenne... D'autres ont été sauvées in extremis d'une disparition définitive.

C'est une belle revanche pour la "Pie Noir" ou encore la "Ferrandaise". Ces races bovines qui ont failli disparaître de nos champs ont une place de choix au SIA 2016. Au nombre d'une dizaine, elles sont installées juste à coté de Cerise, la mascotte du salon. Alignées les unes à côtés des autres sous le nom de "Races à faibles effectifs", elles font la fierté de leurs éleveurs qui contribuent à leur préservation.


Agnès Bernard élève la race bretonne "Pie Noir" dans son exploitation de 72 hectares à Courgenard, dans la Sarthe. Une aventure qui a débuté en 2006 quand cette ancienne directrice de cirque a décidé de changer radicalement de vie. Elle dit avoir eu un véritable coup de coeur pour cette vache "petit format" qui était au 19ème siècle la première des races françaises (avec un effectif de 500 000 têtes en 1884). Un effectif qui a littéralement chuté après la seconde guerre mondiale, quand la France a décidé de produire plus pour nourrir sa population. Seules les races les plus compétitives ont été conservées, comme nous l'explique dans son interview Agnès Bernard.


utre race qui a été sauvée par une poignée d'agriculteurs dans les années 70, la "Casta" originaire des Pyrénées. A cette époque, il n'en restait qu'une quarantaine. Aujourd'hui, on compte 250 femelles dans 40 troupeaux, dont celui de Jean-Christophe Dangla, agriculteur à Betchat, dans l'Ariège. Cet éleveur, qui possède surtout des "Limousine" (seconde race bovine allaitante française) a cependant décidé de faire revivre cette race locale pour que "les français ne l'oublient pas". 


a plupart de ces races à faibles effectifs sont élevées pour leur viande. La "Ferrandaise", originaire d'Auvergne, est, pas exemple, réputée pour ses qualités gustatives même si son lait est aussi utilisé pour la fabrication des fromages locaux (Bleu d'Auvergne, Fourme de Rochefort, Saint-Nectaire...). Guy Chautard, éleveur à Saint-Just (Puy-de-Dôme) possède une vingtaine de "Ferrandaise". Sa spécialité : les veaux de lait. Il en vend une quinzaine par an et dit "bien gagner sa vie". 


Guy Chautard vend ses veaux de lait 8 euros 50 le kilo, deux à trois euros de plus qu'un veau d'une race plus courante. Le prix de la rareté pour ses races qui sont aujourd'hui recherchées dans nos assiettes. 

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