COP21 : la Géothermie, une autre source d'énergie bas-carbonée pour les besoins de la France ... et de la planète

Aujourd'hui, avec l'Islande et le Kenya et sous l'égide de l'IRENA (agence internationale des énergies renouvelables) , la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a lancé une nouvelle initiative en faveur du développement de la géothermie : une source d'énergie encore trop peu utilisée en France.

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Des ambitions pour une géothermie "à la française"

Pour parvenir à l'horizon 2020 à couvrir 23% de ses besoins énergétiques avec des énergies renouvelables (et même jusqu'à 50% pour les régions et départements d'Outre-mer), la France a les objectifs ambitieux en termes de géothermie.

Actuellement, la géothermie assure moins de 4 % de la production française de chaleur d’origine renouvelable.


Dans le cadre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, elle prévoit  notamment :
  • Une multiplication par 5, en 10 ans, de la production de chaleur à partir de sources géothermiques
  • Une augmentation significative de la production d’électricité à partir de cette source d'énergie.
Preuve concrète de cette accélération : l’annonce, ce matin, de la reprise par Ormat du site géothermique de Bouillante, en Guadeloupe, avec un projet industriel de triplement des capacités de production à 45 MW. Un projet qui vise non seulement à augmenter significativement la part de production d’énergie renouvelable en Outre-Mer, mais qui doit également contribuer - à terme- à son autonomie énergétique.

Valorisation de la géothermie en France : 2 exemples  

Si l'utilisation par les particuliers de l'énergie du sol à travers les pompes à chaleur n'est pas négligeable, les projets "industriels" d'utilisation de la géothermie  ne sont pas très nombreux en France. En 2008 et après une vingtaine d'années d'expérimentation, une unité de production de chaleur a été mise en service à Soultz-sous-Forêts, dans le Nord de l'Alsace.
Voici 2 autres exemples, en Île de France et en Savoie.

Thermalisme et géothermie en Savoie

A la Léchère (Savoie), la station thermale puise dans le sol une eau ultra minéralisée, bonne pour la santé, mais surtout à une température de 61°.
Cette particularité est également utilisée pour fournir le chauffage nécessaire à toute la structure.
(Reportage France 3 Alpes)

 

Les projets de valorisation de la géothermie en région parisienne 

La région parisienne compte 45 puits de forage. On creuse ici jusqu'à 1 600 mètres de profondeur où se trouve de l'eau à 65°. En 2016, cette eau fournira le chauffage à plus de 12 000 logements d'un écoquartier d'Ivry-sur-Seine. 
(reportage :  rédaction nationale de France 3)


COP21 : zoom sur la géothermie


Les explications de la spécialiste "environnement" de la Rédaction Nationale de France 3, Pascale Manzagol : COP21 : la géothermie, une énergie autonome


La géothermie profonde

A la différence de la géothermie "classique", la géothermie profonde est une technique encore expérimentale. Il s'agit de récupérer la chaleur emmagasinée dans des formations rocheuses situées à quatre ou cinq kilomètres sous la croûte terrestre. Pour ce faire, on injecte de l'eau sous pression à un endroit puis on la récupère à un autre.

A Strasbourg, un projet de prospection vient d'être autorisé par l'état. A partir de 3 forages pratiqués sur le site du port autonome, il doit permettre à terme - si tout se passe comme prévu - de couvrir les besoins en chauffage de toute la communauté urbaine de Strasbourg. Néanmoins, ce projet inquiète les riverains.

(Reportage France 3 Alsace)
Daniel Arnault-Dirigeant Fonroche ; Jean-Daniel Braun-Opposant au projet ;

L'an passé, une demande de permis de recherche en géothermie profonde avait provoqué quelques crispations en Haute Savoie : la demande portait sur un territoire de près de 500km² autour du Mont Salève.
(Reportage France 3 Alpes)
Intervenants : Martial Saddier député-maire de Bonneville, UMP, Franck Jacquard FDSEA 74, Jean-François Arragain\ Frapna 74
A noter qu'en 2013, deux permis de recherche de ce type avaient été accordés par le ministère du développement durable : l'un dans le Cantal, l'autre dans les Pyrénées.

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