La ministre de l'écologie a signé un permis de prospection en géothermie à haute température en Auvergne. Le site, à cheval sur le Cantal et la Lozère, est situé à proximité de la station thermale Chaudes-Aigues.
Delphine Batho, ministre de l'écologie et de l'énergie, a signé ce jeudi 28 février deux permis de recherche en géothermie à haute température. L'un dans le Massif Central, l'autre dans l'ouest pyrénéen. En Auvergne, c'est le site dit de "Chaudes-Aigues-Coren" qui a été choisi, situé à cheval sur le Cantal et la Lozère, près de la station thermale de Chaudes-Aigues, réputée pour ses eaux chaudes naturelles.
Le site de prospection a été attribué à la société Electerre, une société spécialisée dans la construction et l'exploitation de centrales géothermiques.
Qu'est ce que la géothermie?
La géothermie à haute température (plus de 150 degrés) consiste à prélever des eaux naturellement chaudes à grande profondeur, d'en extraire la chaleur afin de produire de l'électricité ou du chauffage. Le ministère précise bien "qu'il ne s'agit d'utiliser que des nappes ou des zones fracturées souterraines qui existent déjà, sans créer de nouvelles fractures" (ce qui nécessiterait l'usage de la technique de la fracturation hydraulique bannie pour le gaz de schiste).
La géothermie, une énergie propre
En 2011, la géothermie a permis d'éviter de consommer l'équivalent énergétique de 440.000 tonnes de pétrole, essentiellement comme moyen de chauffage (notamment en région parisienne). La production d'électricité reste elle minime (environ 0,1% de la production d'électricité renouvelable en France), selon le ministère. Dix-huit demandes de permis de recherche, un nombre croissant, sont en cours d'instruction, selon le ministère.