Cela fait maintenant 16 jours que les programmes de RCFM et de Radio France sont perturbés. Ce vendredi 3 avril, ce sont les journalistes, jusqu'ici majoritairement non grévistes, qui sont appelés à faire grève 24 heures, également au nom de l'emploi.
Les grévistes réclament notamment de conserver les deux orchestres de Radio France et rejettent les projets d'externalisation. Fin mars, le PDG Mathieu Gallet a annoncé aux salariés un possible plan de départs volontaires pour 200 à 300 salariés seniors, afin d'économiser 17 à 24 millions d'euros en masse salariale.
Motion de défiance
Une motion de défiance a été votée vendredi contre Mathieu Gallet, PDG de Radio France, et la grève a été reconduite jusqu'au mardi 7 avril au matin. "Mathieu Gallet a dit que Radio France risquait de ne pas passer l'été, lui doit partir sans délai", dit le texte de la motion votée lors d'une assemblée générale qui se tenait au 16ème jour du mouvement. "Au-delà de sa défense pathétique et de sa stratégie de communication, Mathieu Gallet persiste dans son mépris du dialogue social", souligne le texte.Mathieu Gallet, qui a exclu jeudi 2 avril de démissionner, doit présenter mercredi, lors d'un CCE extraordinaire, son plan stratégique destiné à redresser les comptes du groupe public déficitaire. Le mouvement de grève, l'un des plus durs de l'histoire de la Maison ronde, est entré vendredi 3 avril dans sa troisième semaine.
Interviews : Alicia Brunini, Technicienne CDD chez RCFM; Pierre Louis Alessandri, Syndicat SNJ RCFM