Les bureaux de vote ont ouvert à 08h pour ce dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017. Ils fermeront ce soir à 18h. 12 listes sont en course en Corse. Avec la percée nationale du Front national, c'est aussi la question du taux de participation qui est posée.
Les élections territoriales de 2010 avait enregistré un taux de participation de 62,32% pour le premier tour, 69,14% lors du second tour.
La montée de l'extrême droite dans les sondages après les attentats meurtriers a contribué à dramatiser le scrutin et provoqué de nombreux appels à la mobilisation anti-FN. En Corse, le Front national est pour la première fois en mesure de siéger à l'Assemblée de Corse crédité de 11% des intentions de vote selon un dernier sondage.
L’enjeu pour le président du Conseil exécutif sortant Paul Giacobbi (divers gauche) est de conserver le pouvoir régional arraché à la droite en 2010, après 26 ans de règne, au bénéfice d’une large union de la gauche rassemblée entre les deux tours. Mais il doit faire face aux attaques de ses adversaires politiques qui dénoncent un "système giacobbiste" à mettre à terre au prix de toutes les alliances.
Les nationalistes n'ont jamais été aussi bien placés pour remporter une élection territoriale. Le leader des nationalistes modérés, Gilles Simeoni, est donné favori des sondages dans la lignée de sa percée aux municipales de 2014 où il a remporté la victoire à la mairie de Bastia, faisant céder la citadelle Zuccarelli (gauche).
La droite, qui rêve de reprendre les rênes de l'Assemblée de Corse perdue 5 ans plus tôt, arrive divisée par un conflit ouvert au Conseil Départemental de Corse-du-Sud. Mais les deux têtes de listes, Camille de Rocca Serra et José Rossi l'ont déjà affirmé : ils feront liste commune au second tour.