Le 23 janvier, le Cercle Athlétique Bastiais rencontre Brest en 16 eme de finale de la Coupe de France.
Le Cercle athlétique bastiais est un club français de football fondé en 1920 et basé à Bastia. Le club corse présidé par Antoine Emmanuelli évolue cette saison en National.
Dans l'ombre médiatique de l'AC Ajaccio, du Gazélec Ajaccio et surtout de son "grand frère" du SC Bastia, le CA Bastia (National) compte bien s'offrir un joli coup de pub mercredi avec la réception de Brest en 16e de finale de la Coupe de France.
Fondé en 1920
Dernier représentant du football corse dans cette compétition, le CAB aura donc l'occasion de briller, enfin, sur la scène nationale. Fondé en 1920, le CA Bastia a pourtant été le premier club corse à s'affilier à la Fédération française de football (FFF) et ainsi à participer aux championnats nationaux amateurs. Le club réussira même l'exploit d'imposer aux instances nationales d'évoluer en maillot noir, obligeant ainsi les arbitres à évoluer en maillot de couleur à la fin des années 1970 alors que le CAB évoluait en 4e division.
Un titre de champion
En 1988, le club fusionnera avec deux autres communes de la région bastiaise pour devenir le CABGL (Cercle athlétique bastiais Gallia Lucciana). Mais cette fusion prendra fin en 2003 avec perte et fracas et "l'escadron noir" repartira de zéro et reprendra son nom d'origine. C'est le moment choisi par Antoine Emmanuelli pour prendre la présidence du club. Licencié au CAB depuis l'âge de 11 ans, puis dirigeant, ce chef d'entreprise au discours franc et sans demi-mesure prend les rênes de "son" club en s'entourant notamment d'un jeune entraîneur insulaire, Stéphane Rossi.
Dix ans plus tard, les deux hommes sont toujours en poste et se sont offert trois Coupes de Corse, un titre de champion de CFA2 en 2006 et un de champion de CFA l'an passé.
Une victoire qui fait mal
Dans l'ombre de son voisin du Sporting qui cristallise tous les regards et les passions dans l'île, le CAB est parvenu à se construire à force d'abnégation mais surtout de travail. "Nous avons véritablement posé les pierres de ce club une à une", explique le président Emmanuelli.
"C'est un travail quotidien qui s'est fait grâce au soutien d'amis et de passionnés. Il y a eu des moments très difficiles pour survivre. Imaginez qu'une ville comme
Bastia, de 45.000 habitants, possède aujourd'hui un club en Ligue 1 et un autre en National alors que des villes comme Marseille, Lyon ou
Bordeaux n'y arrivent pas".
Et pour sa première participation à un 32e de finale de Coupe de France, le 6 janvier, c'est justement le Sporting que le CAB a éliminé (2-0).
Qu'espérer de mieux pour exploser enfin aux yeux du grand public et surtout de,la Corse ?
"Il est évident que cette victoire a été magique, se souvient le coach bastiais. Mais elle fait mal car nous avons éliminé le Sporting
et nous sommes tous supporteurs de ce club". "Demain face à Brest, il n'y aura pas de sentiment de fraternité et pour nous les choses seront peut-être plus simples. Nous avons encore faim d'exploit", ajoute-t-il. Pour autant, pas de quoi chambouler le quotidien de ce club de "copains". "Nous
nous sommes entraînés comme d'habitude, confie Rossi. Mon discours sera le même qu'en championnat et le groupe est très calme. Il n'y a aucune effervescence autour de ce match".
Le calme avant la tempête ?
Probablement, car la ville de Bastia et l'enceinte d'Armand Cesari, fief du SCB laissé à disposition du CAB pour ce match, vont enfin revoir un match de football. Chose qui ne s'était plus produite depuis la venue de Lille le 28 novembre et les sanctions infligées au SCB.