L'ensemble des organisations syndicales de la SNCM a déposé un préavis unitaire de grève d'une durée de 24 heures pour le 2 avril
Marins et officiers, personnels au sol, cadres et non cadres, soit la totalité des personnels de la SNCM, seront en grève le 2 avril prochain, le jour de la venue à Marseille d'Arnaud Montebourg, le ministre en charge du Redressement productif.
À l'origine de ce coup de colère - confirme La Provence ce 28 mars- qui a poussé l'ensemble des organisations syndicales de la SNCM (la CGT, le SAMMM, la CFE CGC, la CFDT, la CFTC et le STC) à déposer un préavis unitaire de grève d'une durée de 24 heures, la décision prise par la direction de la compagnie maritime d'affréter le Venizelos en remplacement du car-ferry Ile-de-Beauté sur les lignes du Maghreb et de la Corse.
Construit en Pologne en 1992, ce car-ferry qui peut emporter 2 500 passagers et 1 100 voitures, a été exploité par la compagnie tunisienne Cotunav.
Actuellement sous pavillon grec, les organisations syndicales redoutent que la SNCM l'incorpore dans sa flotte sans le faire inscrire au pavillon français premier registre (celui qui garanti un équipage 100 % hexagonal), comme cela vient d'être fait pour l'Excelsior, affrété auprès de la compagnie italienne Grandi Navi Velocci, en remplacement du Napoleon-Bonaparte.
Dans un courrier adressé à Marc Dufour, le président du directoire de la SNCM, les délégués syndicaux affichent leur désaccord et demandent la tenue d'un conseil de surveillance qui regroupe les actionnaires de la compagnie, afin d'évoquer le dossier. Or si un conseil doit bien se réunir le 2 avril, le cas du Venizelos ne figure pas à l'ordre du jour.
Pour Frédéric Alpozzo, secrétaire général des marins CGT, ce mouvement de grève a "pour but de faire intervenir l'État", actionnaire de la SNCM à hauteur de 25 %, dans une affaire, que les syndicats jugent "honteuse".