Binôme homme-femme dans les cantons: le Parlement a adopté le 17 avril la réforme des scrutins locaux. Le nombre total de conseillers reste inchangé, mais le nombre de cantons sera divisé par deux.
Le Parlement a adopté définitivement le 17 avril, par un ultime vote de l'Assemblée nationale, la réforme des modes de scrutin locaux, qui instaure l'élection dans chaque canton d'un binôme homme-femme.
Pour entrer en vigueur, le texte doit encore passer l'obstacle du Conseil constitutionnel, saisi d'un recours annoncé dès mercredi après-midi par les sénateurs et députés UMP et UDI.
Ce projet de loi, défendu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et rejeté à plusieurs reprises au Sénat, a été voté par 273 voix pour (les socialistes et
quelques radicaux de gauche), 247 contre (l'UMP, l'UDI, le Front de gauche et une majorité des radicaux de gauche) et 20 abstentions (principalement les écologistes).
Il prévoit que les électeurs désigneront tous les six ans, au scrutin majoritaire à deux tours, un binôme homme-femme pour les représenter au conseil départemental, futur nom du conseil général.
Actuellement, seulement 14% des conseillers généraux sont des femmes.
Pour ne pas modifier le nombre total de conseillers, le nombre de cantons sera divisé par deux (de 4.000 à 2.000), ce qui implique un redécoupage du ressort du ministère de l'Intérieur.
La carte des cantons est restée dans son ensemble inchangée depuis 1801.
Le texte reporte en outre à 2015 les élections départementales et régionales, prévues pour 2014, année électorale déjà chargée avec les municipales, les européenneset les sénatoriales.
Par ailleurs, aux élections municipales, le scrutin de liste mi-proportionnel, mi-majoritaire s'appliquera dans les communes de plus de 1.000 habitants, contre 3.500 actuellement.
Enfin, les délégués des communes dans les intercommunalités seront désignés au suffrage universel en même temps que les conseillers municipaux, et parmi eux.