"Camerone" est considéré comme le combat fondateur de la Légion, le 30 avril 1863 au Mexique. Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion. A cette occasion est lu le récit "officiel" du combat de Camerone.
L'idée du "serment de Camerone" est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu'au sacrifice suprême (voir encadré).
Chaque année depuis 1906, sur le front des troupes qui présentent les armes, est lue l'inscription du monument: "Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats Français à Camerone le 30 avril 1863".
Depuis 2010, douze légionnaires sont morts en Afghanistan et le dernier est tombé en février au Mali, au cours de l'Opération Serval. Depuis la création de la troupe, en 1831, 36.000 légionnaires ont été tués au combat.
Le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), seul régiment parachutiste de la Légion étrangère encore en activité, est l'un des quatre régiments d'infanterie de la 11e brigade parachutiste. Il est stationné au camp Raffalli à Calvi depuis son arrivée de Bou-Sfer (Algérie) en juin 1967.
La bataille de Camerone
La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. Soixante soldats de la Légion sous les ordres du capitaine Danjou, assiégée dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains.À la fin de la journée, six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette quand un officier mexicain se précipite sur eux: "rendez-vous!"
- "Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes". "On ne refuse rien à des hommes comme vous!" répond l’officier.
Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment; pendant onze heures ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont, par leur sacrifice, rempli la mission qui leur avait été confiée.
L'Esprit de Camerone, l'expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère.
Récit extrait de Fêtes et Traditions: Camerone