Invité ce matin du lundi 6 mai sur les ondes de France Inter, le Ministre de l'Intérieur a réaffirmé que la violence était endogène à la Corse. Des propos qu'il avait déjà tenus au moment de l'assassinat de Jean-Luc Chiappani, et qui avaient profondément choqué.
"Depuis des dizaines d'années, la violence est profondément enracinée", et d'ajouter "c'est la région de France où il y a le plus d'assassinats et de violence, et vous voudriez que le Ministre de l'Intérieur nie cette réalité, qui est enracinée dans la culture corse ?".
Invité de France Inter ce matin, Manuel Valls a souhaité marteler ce qu'il avait déjà dit il y a dix jours, au moment de l'assassinat du président du Parc Naturel Régional Corse à Ajaccio.
"Le silence, l'omerta, le règlement d'un certain nombre d'affaires par le meurtre, l'assassinat, le fait que des mafias prospèrent sur l'île... J'ai été le premier ministre à utiliser le mot 'mafia' pour décrire la réalité de la violence et du crime organisé sur cette île".
"Les Corses sont les premières victimes, ils doivent nous aider à lutter contre cette violence."'
Au lendemain de la mort de Jean-Luc Chiappani, Manuel Valls avait prononcé cette phrase ; "en Corse on sait mais on en parle pas", qui avait déjà provoqué une série de réactions défavorables sur l'île.