Après deux jours de garde-à-vue, les trois collégiens ont été libérés, et placés sous contrôle judiciaire au domicile parental. Ils seront rescolarisés dans un autre établissement. Les avocats des deux parties s'expriment.
Sur facebook l'affaire est très commentée, par les jeunes notamment. C'est tout le collège qui est sous le choc. Les quatre adolescents fréquentent le même établissement. C'étaient des adolescents sans problèmes jusqu'alors.
Les versions différent. Les garçons nient la contrainte. Pourtant, d'après le témoignage de la jeune fille, ils l'auraient menacée de diffuser des SMS évoquant des rapports sexuels entre eux, pour la forcer à passer à l'acte.
C'est ensuite qu'elle aurait fait une fellation à deux d'entre eux. Des photos ont été prises alors, puis diffusées dans le collège. C'est ce qui a alerté la Conseillère Principale d'Education (CPE), qui a questionné la collégienne.
"On présente ma cliente comme la responsable de ce viol. Alors que c'est elle la victime" explique Maître Colombani, avocate de la collégienne. "Ce n'est pas elle qui a caractérisé ces faits-là en viol, ce n'est pas elle qui s'est présentée comme une victime. Elle a juste donné son explication des faits, elle a expliqué ce qu'elle a vécu. Et ce qu'elle a vécu, c'est un viol".
Pour Maître Vinier Orsetti, avocat de l'un des trois garçons, nul doute que "la qualification de viol, qui est considérée comme un crime par le code pénal" ne prospérera pas "au vu des éléments matériels du dossier. "Manifestement il ne s'agit pas de faits de nature criminelle" a-t-il ajouté.
Les trois garçons ont été placés sous contrôle judiciaire, chez leurs parents. Avec interdiction de retourner au collège. Ils seront rescolarisés dans un autre établissement.