Après l'assassinat de Jean-Luc Chiappini, quel avenir pour le Parc Naturel Régional de Corse ?

Notre dossier "Tempi d'Oghje" est consacré au PNRC. Trois semaines après l'assassinat de son président, son successeur par intérim, Jacques Costa, assure qu'il n'y aura pas de révolution. Plusieurs dossiers sont en cours, en particulier la Charte du Parc.

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Jacques Costa, maire de Moltifao et conseiller général, était l'un des vice-présidents du parc. Il est à présent son président par intérim. Une mission qui s'est imposée dans la brutalité de l'assassinat de Jean-Luc Chiappini. Un choc sans précédent dans l'histoire d'un parc. 

D'après Jacques Costa, il ne sera pas nommé de président dans l'immédiat. Il assurera la période de transition, peut-être même jusqu'aux Municipales de 2014. "On ne vas pas tout révolutionner" précise-t-il. 

Tout changer, cela paraîtrait dans tous les cas difficile. C'est que le parc a un fonctionnement complexe. En de nombreux points, le Parc Naturel Régional de la Corse se démarque de la norme. Il est certes l'un des plus grands de France par l'étendue... Mais il est aussi un des moins peuplés.

Il est celui qui fait travailler le plus d'employés : 110 agents alors que la moyenne nationale est de 40. Enfin, son budget de fonctionnement annuel est de 7 millions d'euros, quand celui de la moyenne nationale est de 4 millions d'euros. 



Après le drame, poursuivre les missions 


Aux lendemains de l'assassinat du président, pas le choix, le parc doit poursuivre ses missions. Et elles sont nombreuses.

Cette machine immense gère des lieux avec de hauts niveaux de protection, comme les réserves de Fango et de Scandola. Pour cela le parc dispose d'outils, comme la randonnée, pour tenter d'introduire dans cet espace rural et montagnard du développement local. 

Et puis il y a le renouvellement de la charte, un vaste projet de territoire, attendu depuis... 2008. Le document existe, selon toute vraisemblance. Jean-Luc Chiappini l'avait brandi sur le plateau de l'émission "Cuntrastu", en mars 2013. Sauf que... Il est très difficile de rencontrer une personne, même en interne, pour en parler. 

"Il n'y a pas beaucoup d'élus qui ont pu lire cette charte", explique Antoine Orsini, membre du conseil scientifique du Parc. Il est aussi élu et délégué pour la commune de Corte, l'une des plus importantes du Parc.

"On nous a bien fait lire un projet, sur une page. Mais on ne connaît rien de la finalité de cette charte". Pourquoi alors avoir voté pour l'adoption de ce texte, qui ne peut voir le jour sans la concertation des élus du Parc ? "Nous ne voulions pas enrailler la machine" ajoute Antoine Orsoni. 

On est loin du modèle de concertation adoptée pour les révisions de charte dans les autres parcs régionaux. Pour eux, sur internet, en trois clics, les données sont accessibles et les études scientifiques se mêlent aux avis des habitants, pendant toute la durée de la procédure.

Un document a été récemment remis à l'Etat, à la CTC, et à la Fédération nationale des Parcs Régionaux. Sans les annexes et la cartographie obligatoires 
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