Le conseil de surveillance de la SNCM a validé jeudi 20 juin, le plan de "sauvetage" de l'opérateur historique du transport maritime Corse-continent, qui prévoit 600 suppressions de postes à temps plein, a annoncé son président du directoire Marc Dufour.
"Le conseil de surveillance de la SNCM a validé le plan stratégique que nous avons proposé", a déclaré jeudi soir Marc Dufour à la sortie du conseil, qui compte des représentants de l'Etat et de Veolia, les deux actionnaires principaux de la société.Reportage d'Alain Verdi et Thierry Guespin
Selon une information du ministère du Transport, ce plan ne prévoit "pas de licenciements secs", mais des départs anticipés, des non-renouvellements de CDD et des départs volontaires, confirmant une information du quotidien Le Monde.
En raison des temps partiels, ce chiffre devrait en réalité affecter environ 800 des 2.000 employés de la compagnie de ferries (1.400 postes équivalents temps plein), soit 40% des effectifs, a indiqué une autre source proche des discussions.
Le plan prévoit également le renouvellement d'une partie de la flotte de la compagnie, selon le ministère. Deux de ses sept navires doivent être changés à court terme, ainsi que deux autres à moyen terme. Mais Veolia n'a pas l'intention de participer au financement, selon une source proche du dossier.
Déficitaire (avec une perte d'exploitation de 14 millions d'euros en 2012), la SNCM est notamment exposée au non-renouvellement de la délégation de service public et à la réduction de 40% de la délégation de service public reliant la Corse au continent. Elle est également sous la menace d'une décision de justice européenne: Bruxelles lui demande de rembourser 200 millions d'euros d'aides publiques de l'Etat.
La compagnie est actuellement majoritairement (à 66%) détenue par Transdev, la coentreprise de transport de la Caisse des dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, ainsi que par l'Etat (25%) et le personnel (9%). Mais Veolia doit grimper à 100% du capital dans le cadre d'un accord qui doit être finalisé cet été.
En marge de ce conseil, un préavis de grève reconductible de 24 heures a été déposé par quatre syndicats (CGT, CFDT, CFTC et CFE-CGC) pour le 27 juin.