Depuis ce 1er janvier, la liaison maritime Fouras-Île d’Aix a un nouvel exploitant. Transdev est remplacé par Keolis, déjà présent dans les îles bretonnes et les changements qui en découlent suscitent des inquiétudes.
Cela faisait 32 ans que la liaison maritime Fouras-Île d’Aix était exploitée par Transdev. Depuis ce 1er janvier, Keolis prend le relais avec quelques modifications à la clef.
C’est donc le 31 décembre 2024 que la navette Pierre Loti a effectué sa dernière traversée avec l’exploitant Transdev.
Je pense qu’il va y a voir un petit problème si on doit partir en urgence.
Un habitant de l’île d’Aix
Pour les passagers présents à bord du bateau, c’est un petit bouleversement dans la manière de voyager et cela suscite pas mal d’interrogations. La première concerne l’obligation de réserver. Cet habitant de l’île est dubitatif : « Je pense qu’il va y a voir un petit problème si on doit partir en urgence. »
Précisons qu’à chaque trajet, 50 places seront réservées aux îliens. Inquiétude également du côté de ce touriste habitué à venir à Aix. Il craint de perdre 200 euros sur son stock de tickets : « Ce sont des vieilles cartes en carton qui datent d’avant 2022 et la régie ne sait pas nous dire s’ils vont rembourser ou pas, plutôt non d’ailleurs. »
Je comprends qu’il faille faire des économies mais ça va être compliqué du 15 juin au 15 septembre.
Patrick DenaudMaire d’Aix
L’équipage de la navette devrait rester plus ou moins inchangé. Mais il y aura moins de saisonniers, avec un seul bateau l’été au lieu de deux auparavant, ce qui ne plaît pas au maire d’Aix, Patrick Denaud : « Je comprends qu’il faille faire des économies mais ça va être compliqué pendant la période du 15 juin au 15 septembre avec les livraisons, les bennes à ordures qu’il faut emmener de l’autre côté… Ça va être compliqué. »
Reportage de Juliette Coulais et de Christelle Nicolas :
Aujourd’hui en moyenne sur l’année, seul un quart du bateau est rempli. Keolis entend jouer sur les prix pour assurer un meilleur taux de remplissage, comme l'explique Gérard Pons, le vice-président de la Charente-Maritime en charge de la mobilité : « Ça va être un peu comme à la SNCF, il y aura des heures plus avantageuses que d’autres. Par exemple, en partant à 15h au lieu de 17h, ça coûtera moins cher. »
Le prix de la traversée en basse saison reste pour l’instant identique, soit 11 euros. On ne connaît pas encore les tarifs estivaux et une offre solidaire à moitié prix devrait être proposée. Enfin, peut-être pour apaiser un peu les esprits, le nouvel exploitant offre la traversée à tous les passagers durant tout le mois de janvier 2025.