Après de longs mois d'un feuilleton sans véritable suspense, Jean Zuccarelli a été désigné ce mardi par les militants du PRG de Haute-Corse. Après le désistement de François Tatti, il était seul en lice. 86% des inscrits se sont déplacés, un seul militant a voté blanc.
Jean Zuccarelli sera donc le candidat officiel du PRG.
Il ne pouvait pas en être autrement depuis le 15 juin dernier puisqu'il était le seul candidat.
François Tatti ayant à cette date rompu les amarres avec son parti et sa famille politique, annonçant qu'il partirai seul à la bataille et pointant les dysfonctionnements internes au parti ainsi qu'un "scrutin qui n'est pas fait pour [lui]".
Les primaires citoyennes étendues à la gauche et voulues par François Tatti n'ont pas été retenues mais le PRG a élargi ce choix aux 364 militants du département de la Haute-Corse. 315 militants se sont déplacés soit plus de 86% de participation. 314 ont voté Jean Zuccarelli, un seul a voté blanc. Un véritable plébiscite en interne.
La vraie partie commence pour Jean Zuccarelli
Conseiller municipal, conseiller exécutif à l'assemblée de Corse, président de l'Agence de Développement Économique de la Corse (ADEC), Jean Zuccarelli partira donc pour la première fois de sa carrière à la tête d'une liste pour ce scrutin de mars 2014.Une légitimité qui lui est contestée, par François Tatti bien sûr, mais pas seulement. Des voix s'élèvent chez les socialistes notamment qui veulent négocier au prix fort la reconduction de l'union historique scellée par un accord datant de 1968 entre communistes, PS et PRG.
Délégation retirée pour Marie-Claire Poggi
Jean Zuccarelli aura désormais la lourde tâche de réussir l'union avant le 1er tour entre ces partenaires historiques. Une impérieuse nécessité du fait de la division déjà créée par François Tatti, qui est depuis sous le coup d'une suspension du parti et d'une demande d'exclusion nationale.
Marie-Claire Poggi, adjointe au centre ancien et soutien de François Tatti, a appris par un courrier signé du maire que sa délégation lui était retirée "les conditions de confiance entre déléguant et délégué n'étant plus réunies". Elle connaît ainsi le même sort que celui qu'elle soutient.
A cela s'ajoute un contexte difficile pour l'équipe sortante : la volonté d'alternance du fait des 46 ans passés à la tête de la mairie, la transition père- fils qui est toujours un moment difficile ou encore le climat national défavorable à la gauche.
Mais Emile Zuccarelli - qui a officiellement annoncé dans une lettre ouverte aux Bastiais qu'il ne serait pas candidat en 2014 - suivra sans doute de près la campagne et les accords qui la précèderont.