Un recours en annulation du marché public a été déposé le 13 novembre au Tribunal Administratif. Depuis trois jours il n'y a plus aucune analyse de l'eau. A Bastia, les coupures d'eau menacent. Jeudi 15, l'intersyndicale a investi les locaux de l'Agence régionale de la Santé.
Au 15 novembre, les salariés de l'Office Hydraulique sont toujours en grève.
Les personnels et la direction contestent l'attribution par l'Agence Régionale de la Santé du marché du contrôle de l'eau potable à un laboratoire privé.
Il s'agit d'un laboratoire adossé à un géant du secteur basé à Lyon.
Jean-Michel Vialle
Directeur du laboratoire Vigilab
Dr François Santoni
Directeur du laboratoire O.E.H.C.
Reportage: Antoine Albertini et Philippe Villaret
La direction a déposé un recours en annulation devant le Tribunal Administratif.
Emmanuelle de Gentili
Présidente de l'Office d'Equipement hydraulique de la Corse
Jean-François Gandon
Porte-parole de l'intersyndicale
REportage: Jean Pierre Leca et Benjamin Savart
Les syndicats qui ont saisi le Préfet, organisaient le 13 novembre une opération escargot à Bastia.
Les syndicats de l'Office Hydraulique de la Corse (OEHC) qui avaient déposé un préavis de grève pour le mardi 12 novembre, avaient rencontré le 8 novembre le préfet et le directeur de l'ARS à Ajaccio.
Ils demandent que l’appel d’offres soit déclaré sans suite.
Le marché du contrôle de l'eau attribué depuis plusieurs années à l’OEHC a été remporté par un laboratoire privé, le groupe Carso et Vigilab, une structure installée à Bastia.
Il est attribué par l’Agence Régionale de Santé (ARS).
Conséquences selon les syndicats: « une perte de technicité et de savoir-faire en Corse et une lourde incertitude pour les 13 employés qualifiés du laboratoire de l’office, qui sont tous des cadres supérieurs».
Le communiqué de soutien du mouvement Rinnovu naziunali
"Rinnovu naziunali soutient totalement les salariés de l'Office d'équipement hydraulique de la Corse en lutte contre un appel d'offre de l'ARS qui exclut le labaratoire d'analyse du contrôle de l'eau en Haute Corse.La logique de libéralisation -souligne un communiqué du mouvement Rinnovu naziunali - a encore frappé au mépris de l'emploi local, du coût carbone, et de tout bon sens, car les échantillons vont franchir la mer pour être analysés à Lyon par un groupe prédateur qui a cassé les prix pour obtenir ce marché. Les élus de l'Assemblée de Corse ont été sensibiliés, ainsi que les autorités de l'Etat, un recours est introduit devant le Tribunal administratif. Dans cette affaire, nous appelons à la plus grande détermination, car les forces de l'argent menacent un outil public au service de l'eau, bien collectif pour les Corses."