Pressés par une charge politique trop importante, certains maires sortants ont annoncé ne pas briguer un nouveau mandat en mars prochain. Pour quelques uns, la raison officielle est tout autre: ils se déclarent victimes de pression et préfèrent lâcher leur fauteuil de maire.
Georges Germoni fait parti de ces derniers. Le maire sortant de Luri a décidé de ne pas se représenter aux élections municipales de mars 2014.
Il se déclare victime de menaces et d'acte de malveillance. En mai 2013, son véhicule avait été détruit lors d'un incendie d’origine criminel.
Selon Georges Germoni, le conseil municipal est miné par "des luttes internes de pouvoir". "J'ai été menacé, on a brûlé une voiture pour essayer de me dissuader de me représenter, on m'a traîner devant les tribunaux (...) on ne m'a pas épargné" a indiqué l'élu, qui déclare malgré tout "ne rien regretter".
Cette situation n'est pas propre à la commune de Luri. En Haute-Corse, selon nos informations, les maires d'une dizaine de petites communes hésiteraient ainsi à se représenter en raison d'importants clivages politiques ou de rivalités familiales.
Une situation qui n'étonne pas le président de l'Association des Maires de Haute-Corse. "On sentait depuis longtemps que les maires étaient toujours attaqués et on sentait cette violence monter" a déclaré Ange-Pierre Vivoni.
Au-delà du climat, la fonction semble également user les élus. Certains maires ont indiqué ne plus vouloir se représenter par manque de disponibilité ou par lassitude, confrontés à la baisse continue des budgets communaux.