L'armateur marseillais Christian Garin affirme jeudi 5 juin, dans une interview à la publication spécialisée Le Marin, qu'"une offre ferme est en préparation" avec plusieurs investisseurs en vue d'une reprise de la compagnie maritime SNCM.
Christian Garin, ancien président du port de Marseille et de l'organisation professionnelle Armateurs de France, avait déjà manifesté son intérêt pour la SNCM, aux côtés du groupe norvégien Siem Industries qui s'est finalement retiré mi-mai après l'éviction du président du directoire Marc Dufour.
"Une offre ferme est en préparation et devrait être bouclée avant la fin du mois", assure l'armateur. "Il y a en préparation un véritable projet industriel avec le périmètre le plus large possible. Ce projet est dans l'esprit du plan long terme porté jusqu'alors par Marc Dufour".
Il prévoit notamment le renouvellement de la flotte, précise l'armateur, "un point essentiel sur lequel je m'oppose à Daniel Berrebi (dirigeant de la société américaine Baja Ferries, également candidat à la reprise de la SNCM) pour qui, selon ses déclarations à la presse, la priorité n'est pas d'investir".
"Il apparaît aujourd'hui que le projet de la SNCM sur un périmètre large avec le renouvellement de nos navires intéresse", a réagi la CFE-CGC.
"Nous demandons à ce que les marques d'intérêt soient traitées en extrême urgence par le plus haut niveau de l'Etat (25%) en coordination loyale avec les actionnaires salariés (9%)", ajoute le syndicat de l'encadrement, réclamant de nouveau la tenue d'une table ronde.
Les représentants du personnel rencontraient jeudi matin pour la première fois, à l'occasion d'un comité d'entreprise, le nouveau président du directoire Olivier Diehl, élu la semaine dernière sur proposition de Transdev.
La situation de la SNCM a également été abordée lors des questions orales jeudi matin à l'Assemblée de Corse. Interpellé par le président du groupe indépendantiste Corsica Libera, Jean-Guy Talamoni, le président du Conseil Exécutif a réaffirmé travailler à la création d'une Société d'Economie Mixte.
"Il est indispensable de créer une structure publique aux mains de la Collectivité (...) parce que quand vous payez cent millions par an, c'est-à-dire un milliard en dix ans et que vous n'êtes propriétaire de rien, à la fin j'estime que c'est une situation anormale" a indiqué Paul Giacobbi.