Alors que les socioprofessionnels doivent rencontrer le Premier ministre demain, le président du Conseil Général de Haute-Corse, Joseph Castelli, pose ses conditions. Au programme: la libération du Kallisté, bloqué à Marseille, et la reconnaissance du préjudice subi par l'économie corse.
Manuel Valls l’a confirmé : il rencontrera l’ensemble des acteurs économique du monde corse demain lors d’une réunion qui se tiendra à Paris à 16h. Mais pour Joseph Castelli, président du Conseil Général de Haute-Corse, pas question de s’y rendre sans certaines garanties.
"Eu égard à l’attitude de l’Etat depuis le début du conflit", note-t-il, et "notamment les engagements non tenus vis-à-vis de la Corse, la délégation demande deux garanties sur l’ordre du jour et le contenu des discussions à intervenir".
La reconnaissance d'un préjudice "subi par l'économie de la Corse"
Première requête, qui fait partie des plus anciennes, côté socioprofessionnel : la libération du Kallisté, navire de marchandise de la CMN (La Méridionale), bloqué à Marseille. Ou alors, demande Joseph Castelli, que toute "solution de substitution", "rendue nécessaire" par la carence de l’Etat soit "prise en charge" par ce dernier de manière à assurer la continuité totale du trafic passager et du fret.
Seconde demande : la reconnaissance officielle par l’Etat de l’existence d’un préjudice subi par l’économie de la Corse depuis le début de la grève (soit le 24 juin), ainsi que son engagement ferme et irrévocable à réparer intégralement ce dernier.
"A défaut d’un engagement écrit du chef du gouvernement sur ces deux points, la délégation refusera de participer à une discussion qui serait de fait vide de sens", conclut-il.