Le centre hospitalier d'Ajaccio va mieux. Après deux ans de soins intensifs, l'établissement a réduit son déficit d'exploitation de 14 à 1 millions d'euros. Une réussite pour Dominique Acker, directrice provisoire, nommée par l'Etat en août 2012 qui passe la main à un nouveau directeur à temps plein
Le centre hospitalier d’Ajaccio est-il tiré d’affaire ? Après deux ans de soins intensifs, l'établissement tient plus du patient en convalescence se remettant doucement d’une longue maladie que du jeune en pleine santé, mais l’embellie est là. Et elle arrive au bon moment, alors que l'équipe dirigeante provisoire, nommée en août 2012 par le ministère de la Santé, doit passer la main à un nouveau directeur à temps plein.
A son bilan, l’équipe provisoire peut se targuer d’avoir mené un redressement spectaculaire de l’établissement. Sous la houlette de Dominique Acker, directrice de l’administration provisoire, le déficit d’exploitation du centre hospitalier -qui frisait 14 millions d’euros en 2007- a été ramené à 1 million d'euros dans la période 2012-2014.
Surtout, l’équipe de transition aura sorti l’hôpital de la situation de blocage dans laquelle il se trouvait au moment de son arrivée : dialogue social au point mort, déficit en hausse et menace de non-certification par la Haute autorité de santé. Aujourd’hui, l’hôpital –en pleine rénovation- peut envisager l’avenir avec plus de sérénité et la perspective d’un nouvel établissement, prévu pour 2017.
Seule inquiétude : la baisse des aides de trésoreries accordées exceptionnellement par l’Etat, environ 30 millions d'euros en deux ans. Si Jean-Paul Houlier, le prochain directeur, assure de leur continuité, il prévient aussi qu’elles seront en baisse. Pour les agents de l’établissement, cela risque d’affaiblir la capacité d’investissement de l’hôpital. Et de provoquer une rechute ?
Analyse: Florence Antomarchi