Les voitures sont les premières responsables de la pollution que respirent les habitants dans les agglomérations. Selon l'association Qualit'air, chargée de la surveillance de la qualité de l’air sur la région Corse, cette pollution automobile est de plus en plus fréquente en zone urbaine.
Avec un parc de près de 190.000 véhicules selon l'Insee (chiffres de 2010), le trafic routier asphyxie l'île. C'est le constat de Qualit'air qui surveille depuis 2010 la qualité de l'air en Corse. Depuis 4 ans, l'association enregistre des pics de pollution de plus en plus fréquents.
Principal responsable le dioxyde d'azote (NO2), présent dans les gaz d'échappement. Ce polluant atteint une moyenne annuelle de 15 µg/m³ d'air à Bastia et 20 µg/m³ d'air pour Ajaccio.
Un seuil toutefois bien en dessous des critères nationaux de qualité de l'air définis dans le Code de l'environnement (articles R221-1 à R221-3), qui fixe pour le dioxyde d'azote un objectif de qualité à 40 µg/m³ en moyenne par an.
Mais ce niveau est de plus en plus quotidiennement dépassé dans certains secteurs urbains, avec des valeurs de 50 µg/m³ et 47 μg/m3 relevées par exemple en septembre place Saint-Nicolas à Bastia et place du Diamant à Ajaccio. Des épiphénomènes qui n'emmènent toutefois pas la moyenne des relevés au delà du seuil critique.
"La pollution automobile est très présente surtout dans les petites rues où l'air a du mal à s'évacuer (…) avec des valeurs qui dépassent les valeurs limites européennes pour la santé" explique Jean-Luc Savelli, directeur de Qualit'air.
Une directive européenne oblige les Etats à élaborer des actions de protection lorsque des pics de pollutions sont détectés. Plusieurs mesures seront proposées par les préfectures au premier trimestre 2015, dans le cadre d'un plan de protection de l'atmosphère.