La Corse pourrait bien accueillir en 2015, la manche française du championnat du monde des rallyes WRC. Depuis 2010, l'épreuve se courrait en Alsace, mais les institutions de cette région se désengagent. En Corse, les conseillers territoriaux sont plutôt favorables au retour du "Tour de Corse".
Mardi, les municipalités de Mulhouse et de Strasbourg ont emboîté le pas aux deux conseils généraux (Bas-Rhin et Haut-Rhin), qui avaient annoncé le 5 décembre qu'ils ne souhaitaient plus participer au financement de l'épreuve, comptant pour le Championnat du monde (WRC) et qui se déroule tous les ans en Alsace depuis 2010 grâce au soutien des collectivités.
La participation de la municipalité haut-rhinoise se montait jusqu'alors à 100.000 euros. Sans se désengager totalement, la ville de Strasbourg a pour sa part proposé à la Fédération française de sport automobile (FFSA) de réduire de moitié sa participation, qui s'élevait jusqu'à présent à 300.000 euros.
Pour réponse, les collectivités alsaciennes se sont vues notifier de la FFSA que le rallye coûterait cette année "plus cher". De quoi alimenter les rêves d'un un possible retour du mythique "Tour de Corse",en guise de manche française du rallye WRC, appelé de ses voeux par le président du Conseil exécutif Paul Giacobbi.
Cette compétition suivie dans le monde entier a cependant un coût qui reste à évaluer précisément en cette période où les subventions se réduisent comme peau de chagrin. Mais pour les défenseurs du dossier, les retombées économiques seraient bien supérieures pour la Corse.
Reportage de Sébastien Luciani, Ludivine Favrel, Sylvie Wolinsky, Stéphane Czubek
Historique: Entre Corse et Alsace
Le "Rallye de France" est né en 1973. Cette année-là, le monde du Rallye se fédère et crée un Championnat du Monde des Rallyes pour les Constructeurs autour de treize dates. Les 1er et 2 décembre, la 17e édition du Tour de Corse clôture ce nouveau Championnat.Long, éprouvant pour les mécaniques et les équipages tout autant que pour les suiveurs, le "Rallye des 10 000 Virages" fait le tour de l’île. Bastia, Calvi, Corte, Porto Vecchio, Ajaccio, le parcours des premières années s’apparente à un sprint d’une longueur insoutenable. En seulement 24 heures, le vainqueur est désigné.
Les épreuves spéciales sont redoutables. Un proverbe local dit que la ligne droite la plus longue de l’île est la piste de l’aéroport d’Ajaccio. Derrière tous ces virages, de nombreux précipices font « peur » à bon nombre de pilotes.
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