[VIDEO] Le SC Bastia réclame la démission de Thiriez accusé de "racisme anti-corse".

Le divorce est consommé entre le SC Bastia et Frédéric Thiriez le "raciste". Le président du club corse Pierre-Marie Geronimi , outré que le président de la Ligue nationale (LFP) ait refusé de serrer la main des joueurs avant la finale perdue face au Paris SG (0-4) samedi, a demandé sa démission.

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C'est un monsieur qui est tout simplement raciste, qui fait preuve jour après jour de son racisme anti-corse.


Le président bastiais Pierre-Marie Geronimi  n'y est pas allé de main morte sur le plateau du Corsica Sera, pour fustiger le comportement du patron de la LFP.

Plus que la défaite face au PSG, lourde (4-0), à la fois incontestable et difficile à accepter par son scénario qui a vu les Corses rapidement réduits à dix et menés 1-0, c'est bien ce "manque de respect" à leur égard, selon les termes de l'entraîneur Ghislain Printant, qui est venu ajouter la goutte d'eau finale.

La LFP a modifié le protocole d'avant-match, qui prévoit que le président se rende sur la pelouse pour saluer les joueurs et les arbitres.

Frédéric Thiriez a un mépris profond pour nous, pas seulement que pour le club. Je pense que hier soir (samedi) lorsqu'il refuse de serrer la main aux joueurs, ce n'est pas seulement aux joueurs qu'il ne sert pas la main, mais aux 30.000 supporters, aux élus corses qui étaient en nombre en tribune et à la Corse tout entière.




Le schisme est également alimenté par le refus de la LFP d'accéder au souhait du club bastiais de faire du 5 mai un jour sans match en France, en mémoire de la catastrophe de Furiani, qui avait fait 18 morts en 1992. Un 5 mai.

Une banderole "Pas de match le 5 mai" que les membres du collectif de Furiani, a été refusée à l'entrée du Stade de France, samedi soir.

Les Bastiais, dont seuls quelques-uns ont finalement serré la main du président de la LFP au moment de la remise de leur médaille de finaliste, ont toutefois réitéré le message en revêtant un t-shirt "Pas de match le 5 mai".

Ghislain Printant, entraîneur du SC Bastia; Reportage de Pascale Paumier, Philippe Villaret, Stéphane Wislin

Terrain suspendu

Le ressentiment des Bastiais est également alimenté par les sanctions infligées depuis plusieurs saisons par la Commission de discipline de la LFP, jugées disproportionnées par les Corses.

Les Bastiais "nous en veulent car nous les sanctionnons parfois et chaque sanction est perçue comme du racisme anti-corse", reconnaît Frédéric Thiriez.

Le SC Bastia, puni pour des incidents lors d'une rencontre face à Nice le 7 mars, avait ainsi jugée "démesurée" la suspension pour un match ferme du stade de Furiani, qui a obligé le club à "recevoir" Guingamp à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) le 21 mars.

"Quand on regarde le barème des autres sanctions pour les autres clubs pour des faits similaires, les sanctions ne sont jamais aussi sévères", s'était alors plaint le président Geronimi.

Manque de respect, sentiment d'injustice... Les mêmes sentiments ont habité les Bastiais lorsque l'attaquant Brandao avait été suspendu pour six mois, pour un coup de tête asséné fin août au Parisien Thiago Motta, pour lequel il a ensuite écopé d'un mois de prison ferme en novembre.

"Une sanction extrêmement lourde et sévère", avait encore déploré Pierre-Marie Geronimi.
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