L'abbé Mondoloni est décédé vendredi à l'âge de 79 ans. Prêtre et militant, cette figure incontournable de la vie insulaire depuis près d'un demi-siècle aura marqué la Corse par ses combats, ses prises de position sans concession et son humanité. Il a été inhumé dans son village de Morosaglia.
Une vie plus incroyable que tous les romans. L'abbé Mondolini a été, pendant près de 40 ans, le prêtre de la paroisse de Ponte-Leccia. Dévoué à Dieu.Mais pas seulement. Jean-Claude Mondoloni n'était pas un prêtre comme les autres. Né au Liban en 1939, il est fils de militaire. Jeune étudiant, il rejoint l'OAS, un combat qui le mènera derrière les barreaux.
À sa sortie de prison, il rencontre la foi, et entre dans les ordres, mais pas dans le rang. Les autres étudiants l'appellent Cassius Clay. Malgré la soutane, l’abbé Mondoloni était bagarreur, jusqu'à devenir le héros d'une chanson.
Au début des années 1980, il rentre en Corse, et devient curé de Morosaglia. Là encore, loin de tous les clichés.
Il s'engage, au grand jour, dans le nationalisme. « La mort de Jésus, d’une certaine manière, est aussi une mort politique. Je ne fais aucun complexe à essayer de mener, dans le monde politique, certaines réflexions et une certaine raison d’être », expliquait-il.
L'abbé Mondoloni, un nom connu de tous. Un homme au franc-parler étonnant, et au caractère trempé qui a toujours été fidèle à ses convictions.