Affaire Reims-Bastia : vers une nullité de la procédure pour Muselli et Matarise ?

Les avocats des Julien Muselli et Adrien Mataris plaident une demande en nullité de procédure devant la Chambre de l'instruction. La décision devriat être connue le 08 février.

La justice examinait ce mercredi la requête en nullité de la procédure déposée par les avocats de Julien Muselli et Adrien Matarise, soupçonnés de "fabrication, détention et transport" d’explosifs et d'"association de malfaiteurs en vue de commettre des délits" lors d’une manifestation.


Pièces à conviction

La procédure a-t-elle été respectée lorsque la police a découvert des explosif artisanaux à Bastia en marge d’une manifestation après le match Reims Bastia, en février 2016 ?

La défense de Julien Muselli et Adrien Matarise affirme que non. Les deux jeunes hommes âgés respectivement de 22 et 23 ans, sont en détention provisoire depuis le 22 novembre, soupçonnés de  "fabrication, détention et transport" de deux pains d'explosifs et de grenades artisanales, ainsi que d'"association de malfaiteurs en vue de commettre des délits".

Mercredi, la chambre de l’instruction devait analyser la requête en nullité de la procédure concernant la récupération des pièces à convictions dans l’affaire. De nouveaux éléments ayant été apportés, l’avocat général a demandé un délai supplémentaire. La décision devrait être connue mercredi 8 février. La chambre de l'instruction devra dire si la récupération des charges par les policiers s'est faite dans le respect de la procédure pénale. Si ça n'est pas le cas, elle pourrait annuler la procédure.

Ce mercredi matin, un rassemblement de soutien aux deux supporters bastiais a été organisé devant le Palais de justice. Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, s’y trouvait.

L'affaire trouve son origine dans l'une des manifestations qui ont suivi des débordements en marge d'un match de L1, le 13 février à Reims.

Affaire Maxime Beux

Ce soir-là, des affrontements ont eu lieu entre les supporters et la police, et un jeune homme, Maxime Beux, perd un œil. Cet étudiant accuse la police de l'avoir blessé par un tir de flash ball tandis que le parquet affirme qu'il s'est blessé en chutant. C’est en marge d’une manifestation de soutien à Maxime Beux que des grenades artisanales fabriquées à l'aide de boules de pétanques évidées et remplies d'un mélange explosif ont été retrouvés par la police à Bastia. A l'époque un rapport rédigé par l'équipe de déminage de la sécurité civile de Bastia affirmait que les engins étaient mortels à plusieurs mètres.

Deux autres supporters, dont Maxime Beux lui-même, ont également été mis en examen dans ce dossier, mais ont été placés sous contrôle judiciaire.
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