L1 - Maxime Beux dénonce sa mise en examen "ubuesque"

Nathalie Maroni, membre du GVPN ©France 3 Corse ViaStella

Maxime Beux, supporter du SC Bastia blessé dans des heurts avec la police le 13 février à Reims, a dénoncé mercredi sa mise en examen "ubuesque" dans les suites de ce dossier, qui a provoqué de nombreux incidents depuis 10 mois en Corse.

Le supporter de 23 ans a été mis en examen pour association de malfaiteurs et placé sous contrôle judiciaire depuis le 17 novembre.

Sa mise en examen intervient dans le cadre d'une enquête ouverte après la découverte d'explosifs en marge d'une manifestation organisée en février à Bastia pour le soutenir après les incidents survenus à Reims, manifestation à laquelle il n'avait pas pris part personnellement.

Un autre jeune homme a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire comme lui dans le même dossier. Deux autres supporters ont également été mis en examen pour confection, détention et transports d'explosifs et placés en détention provisoire

"Interpellé en pleine rue comme le pire des malfrats, je me trouve depuis sous le coup d'une mise en examen ubuesque, mais très significative de l'inversion des valeurs qui est la règle dans cette affaire pour moi et mes amis", a dénoncé Maxime Beux lors d'une conférence de presse, avant le match SC Bastia-OM mercredi soir, en présence du président de l'assemblée de Corse.


"La nuit du 13 février dernier (...), j'ai été mutilé à vie par un des policiers de la Bac de Reims. (...) A ce jour, il n'a toujours pas été entendu, ni mis en examen dans cette affaire", a encore dénoncé Maxime Beux.

Les supporters du SC Bastia ont déployé lors du match face à l'OM plusieurs banderoles faisant référence à cette affaire, dont une proclamant "Les murs de prison n'arrêtent pas notre passion".

Une information judiciaire pour déterminer dans quelles circonstances Maxime Beux a perdu un oeil est toujours en cours. Le jeune homme affirme que sa blessure est consécutive à un tir de Flash-Ball. La police, elle, assure que le supporter s'est blessé en tombant sur un poteau.

De nombreuses manifestations de soutien ont eu lieu depuis février en Corse, où elles ont plusieurs fois donné lieu à de violents débordements.


Le 15 décembre, le procès en appel des supporters du SC Bastia jugés pour les violences survenues à Reims en février avait été reporté.

En première instance, ils avaient été condamnés à des amendes allant jusqu'à 2.000 euros pour outrage à agent de la force publique et rébellion. Ils avaient en revanche été relaxés des faits de violences.

Leur plainte contre la police pour "violences aggravées, faux et usage et faux" a en revanche été classée sans suite par le parquet de Reims.

Une manifestatoin de soutien aux deux supporters du SC Bastia écroués doit avoir lieu le 25 décembre devant le centre pénitentiaire de Borgo. 
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