Supporter de Bastia éborgné à Reims en 2016 : le policier condamné fait appel

Le policier rémois condamné vendredi 7 octobre par la cour d'assises de la Marne pour avoir éborgné un supporter de Bastia en marge d'un match en février 2016 a décidé de faire appel.

Il y aura donc un second procès pour l'affaire opposant un supporter de Bastia à un policier de Reims. Ce dernier a décidé de faire appel, a-t-on appris ce lundi 17 octobre auprès d'un de ses avocats, Maître Nicolas Brazy.

En 2016, Christophe Mercier était affecté à la brigade anticriminalité de Reims. Après un match opposant Reims à Bastia, le 13 février, il avait blessé gravement à l'œil avec sa matraque télescopique un supporter bastiais lors d'échauffourées dans le centre-ville. 

Maxime Beux, alors âgé de 22 ans, avait définitivement perdu l'usage de son œil gauche lors de cette soirée. Le procès de cette affaire a eu lieu devant la cour d'assises de la Marne à compter du 4 octobre 2022.

Après quatre jours de procès et près de cinq heures de délibération, la cour avait condamné le policier à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'interdiction de port d'arme pour violences volontaires avec arme ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente. Il encourrait un maximum de 15 ans de réclusion criminelle.

Les avocats de Maxime Beux avaient plaidé l'acquittement. L'avocat général avait lui requis la même peine que celle finalement décidée par la cour d'assises

Quatre jours de procès

Christophe Mercier avait dix jours pour faire appel de cette décision. Ce choix a été formalisé jeudi 13 octobre, nous a indiqué Maître Brazy. La date du nouveau procès n'est pas encore connue.

À l'issue du procès, le vendredi 7 octobre, Maxime Beux s'était exprimé face à la presse. "Le scénario catastrophe, ça aurait été un acquittement. L'acquittement n'a pas été retenu aujourd'hui fort heureusement. Ça aurait quand même été difficile pour moi d'accepter un acquittement", avait-il indiqué.

"Ça va peut-être me permettre de passer à autre chose. Quand je dis peut-être, c'est qu'il y a encore quelques jours pour faire appel. Si éventuellement il y avait un appel, ça nous forcerait à revenir ici pour une autre audience, ce qu'évidemment je ne souhaite pas du tout", ajoutait-il. Christophe Mercier ou ses avocats n'avaient pas souhaité répondre aux questions des journalistes à ce moment-là.

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