Affaire Reims-Bastia : une reconstitution pour tenter de comprendre la blessure de Maxime Beux

Que s'est-il passé le 13 février 2016, après un match entre Reims et Bastia, pour que le supporter du Sporting Maxime Beux soit éborgné ? Jeudi, une reconstitution de la scène a été menée à la demande d'une juge d'instruction.
 

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Ils ont dû revivre la scène pour mieux la comprendre. Jeudi soir, Cours Langlet à Reims, Maxime Beux est revenu sur les lieux où il avait perdu un œil, le 13 février 2016.


A ce moment-là, des incidents violents éclatent entre la police et des supporters du Sporting club de Bastia. Maxime Beux, 23 ans à l'époque, est blessé dans des circonstances qui restent à éclaircir. Maxime Beux assure alors avoir reçu un coup d'un policier –flash-ball ou matraque. Le policier incriminé a quant à lui toujours affirmé que le supporteur corse, déséquilibré par un coup de matraque à l'épaule, était tombé tête la première sur un poteau alors qu'il tentait de s'enfuir.
Ce fonctionnaire est lui aussi présent lors de la reconstitution. Pour éviter le contact entre Maxime Beux et son agresseur présumé, des figurants refont la scène.
 

Trois scènes clés rejouées

Pendant cinq heures, plusieurs moments clés de la journée sont rejoués sous le regard attentifs de différents experts : le policier simule plusieurs fois des coups, matraque à la main. Puis les protagonistes se lancent dans une course poursuite. Maxime Beux assure que c'est à ce moment-là que le coup fatal de matraque lui aurait été porté. Enfin, les figurants miment des violences au sol au moment de l'arrestation du supporter bastiais. A ce moment-là, le policier assure ne pas avoir vu la gravité de la blessure à l'oeil. Une version que réfute Maxime Beux. 
A l'issue de cette reconstitution, les versions continuent de s'opposer.

"A chaud j'ai du mal à analyser pour savoir si ce qui en sort est vraiment positif", explique Maxime Beux.
Deux pistes, souvent évoquées par le passé, ne sont pas étudiées : celle de la chute accidentelle sur un poteau–la défense du policier- et celle du tir de flash-ball. Ces pistes ont-elles été écartées par la juge d'instruction ?
 

Le policier mis en examen

"Les deux rapports d'expertises menées par deux ophtalmologistes ont conclu à l'impossibilité que cette blessure à l'oeil puisse provenir d'une chute sur un poteau. Les experts penchent plutôt pour un coup de matraque télescopique", affirme à l'AFP Me Benjamin Genuini, avocat de la victime "qui attend depuis quatre ans que la vérité éclate".

"Ce n'est pas possible qu'un coup de matraque ait pu provoquer une blessure à l'oeil", a quant à lui assuré l'AFP l'avocat du policier, Nicolas Brazy, qui répète que le coup de matraque a été donné à l'épaule "pour l'interpeller parce qu'il refusait de se faire interpeller".

Son client a cependant été mis en examen en avril pour "violence par personne dépositaire de l'autorité publique".



 
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