L’aide à la personne, un secteur en développement dans l’île

L’aide à la personne est en plein développement en raison du vieillissement de la population. La Corse est particulièrement concernée et connaît un retard important en matière d'équipement. Des associations et des entreprises continuent de s'implanter sur ce secteur.

Jennifer Clemençon travaille à l’ADMR depuis le mois d’avril 2017, elle est aide à domicile dans le secteur de Ponte-Leccia. Avec deux collègues, elles montent à tour de rôle à Moltifao pour accompagner Lydia Mari, trois heures par jour, cinq jours par semaine.

À midi, Lydia et Jennifer préparent le repas ensemble. « L’ADMR est un organisme et ils ne viennent pas que pour le ménage. Il y a des jours où je peux me lever mais il faut toujours qu’il y ait quelqu’un à côté de moi pour m’aider pour la cuisine. Et puis il y a des fois où je n’ai pas le moral et heureusement que j’ai la personne avec qui je peux parler beaucoup, me confier », explique-t-elle.

« C’est plus simple pour les enfants »


Un travail exigeant, parfois lourd qui attire 90% de femmes. Le poste a certains avantages. « Je suis à trois quarts temps. Du coup, c’est plus simple pour les enfants. Ma dernière qui a deux ans est à la crèche qui ouvre à 8 heures et qui ferme à 18 heures. Moi je commence à 8h30, le temps du trajet, et je finis dans les alentours de 16h30, 17 heures. J’ai le temps d’aller la chercher, c’est beaucoup plus pratique au niveau des heures », indique Jennifer Clemençon.

Et cela est également plus pratique pour les bénéficiaires. Car rien qu’en Haute-Corse, l’ADMR emploie 820 salariés. L’assurance pour Lydia Mari d’avoir toujours quelqu’un de disponible. Ces heures de présence sont essentielles pour pouvoir continuer à vivre chez elle et qu’elle n’a pas à payer.
« J’ai besoin d’avoir quelqu’un parce que je suis handicapée à 80%, je suis hémiplégique. Je n’ai pas les moyens de prendre quelqu’un, il y a quand même les aides par le conseil général. Si j’avais les moyens de prendre quelqu’un à part, je le ferai », explique Lydia Mari.


« C’est le dernier bénéficiaire qui est compliqué »


Le quotidien des aides à domicile c’est aussi la route. Chaque semaine, Jennifer fait une centaine de kilomètres. « J’aime bien rouler, ça ne me gêne pas.  Après ce qui est peut-être le plus fatiguant c’est au dernier bénéficiaire pour rentrer chez soi qui est un peu plus compliqué. Mais dans l’ensemble ça ne me gêne pas », explique Jennifer.

À l’ADMR de la Haute-Corse, les kilomètres sont remboursés à 100% et génèrent des heures de paie. Ce n’est pas le cas partout. Actuellement la structure accueille 30% de personnels diplômés mais forme ses salariés en interne. De quoi envisager une évolution de carrière pour Jennifer et ses collègues.


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