Une mobilisation est en cours à l'aéroport d'Ajaccio. Les employés d'Air France ont accroché des banderoles, à l'appel de la CGT, pour manifester leur inquiétude. En cause : la candidature de Volotea sur la prochaine délégation de service public du transport aérien qui causerait la perte de nombreux emplois si la compagnie privée catalane était retenue, au détriment des compagnies historiques Air France et Air Corsica.
L'avenir est incertain pour les 300 employés d'Air France en Corse.
À l'appel de la CGT, les salariés de la compagnie ont accroché des banderoles à l'aéroport d'Ajaccio.
Depuis la candidature de Volotea sur la prochaine délégation de service public du transport aérien, les craintes sont immenses : "Si la DSP était attribuée à Volotea, ce serait une catastrophe sociale pour la Corse car cela remettrait en cause la présence même d'Air France en Corse. C'est l'avenir de 300 familles qui est en jeu ", indique Xavier Papini, délégué syndical CGT.
Le représentant du personnel énumère les derniers déboires de la compagnie privée en Corse : annulation de vols, retards à répétition. Xavier Papini ne cache pas son inquiétude, et notamment pour les 26.000 passagers par an qui se rendent sur le continent pour raisons médicales : "À la CGT, on défend un modèle de service public. Il ne faut pas oublier que nos avions transportent des Corses, malades, qui partent se faire soigner sur le continent. Si on choisit Volotea et le modèle low-cost, on aura un service low-cost. Une catastrophe pour les employés comme pour les passagers".
Avec cette mobilisation, les employés espèrent sensibiliser opinion publique et élus : "On a besoin que nos élus fasse un choix fort : celui de la compagnie historique".
L'attribution finale de la DSP aux compagnies délégataires fera l’objet d’un vote de l'Assemblée de Corse en novembre prochain.