Le collectif Patriotti a exprimé ce matin à Ajaccio son soutien aux trois membres du commando Erignac à l’occasion de la journée internationale des prisonniers politique. L'associu Sulidarità a également organisé une campagne de tractage dans plusieurs villes de Corse.
Ce samedi 17 avril, c'est la journée internationale des prisonniers politiques. Le collectif d'anciens prisonniers dits politiques Patriotti, ainsi que les mouvements Core in fronte et a Manca ont tenu une conférence de presse à la citadelle d'Ajaccio, au pied du buste de Pasquale Paoli.
Ils ont exprimé leur solidarité aux trois membres du commando Erignac, Alain Ferrandi, Pierre Alessandri et Yvan Colonna, incarcérés sur le continent. Ils dénoncent une "politique de l'otage" et un "déni du droit, particulièrement celui qui confère à la personne détenue d'être rapprochée de son foyer".
Soutien aux Kurdes
Patriotti, Core in fronte et a Mancaont également évoqué le sort des Kurdes, qui comptent de nombreux prisonniers politiques, notamment en Turquie.
Ils ont aussi apporté leur soutien à des cas individuels comme celui de Georges Ibrahim Abdallah, un Libanais détenu en France depuis 35 ans. "C'est un militant communiste libanais membre des factions armées révolutionnaires qui a été condamné à perpétuité alors que les attentats qui lui étaient reprochés ont été revendiqués par une autre organisation", dénonce Serge Vandepoorte d'A Manca.
Des reproches au Fijait
En début d'après-midi, l'association Sulidarità a distribué des tracts devant la préfecture. Au-delà de la dizaine de nationalistes aujourd'hui incarcérés, Sulidarita note que les anciens prisonniers subissent le contre-coup d'un durcissement législatif, notamment depuis l'instauration du Ficher des auteurs des infractions terroristes (Fijait). "Nous avons des procès à venir concernant les Fijait, des amendes qui sont revenues au goût du jour, très importantes pour d'anciens militants qui ont déjà purgé leur peine depuis longtemps... On se demande pourquoi, s'interroge Thierry Casolasco, membre de Sulidarità. Et on a une répression qui est sourde mais qui est là."