La place Campinchi d'Ajaccio s'est refait une beauté. Et il y avait urgence à le faire savoir, même si les travaux ne sont pas terminés. En effet, à partir d'aujourd'hui, les cérémonies de ce genre seront plus difficiles à tenir, en raison de la proximité des municipales de mars prochain.
C'est la rentrée, pour tout le monde.
Et du côté des politiques, après un été où, selon la tradition, on "consulte les proches", on "réfléchit", on "travaille", on "rassemble", on "mène des démarches", il va falloir commencer à passer aux choses sérieuses.
Les municipales, c'est en mars prochain, et la campagne va débuter.
Pour ceux qui briguent le siège de maire, le temps des annonces de candidatures se profile, et certains ont pris les devants, comme Julien Morganti à Bastia, ou plus clairement encore, Don-Mathieu Santini à Porto-Vecchio.
Pour les maires sortant, la plupart du temps, pas vraiment de suspens sur leur candidature.
Eux, les promesses, c'est déjà fait.
C'est plutôt sur leur bilan qu'ils seront jugés, après six ans au pouvoir.
Le problème, c'est qu'à partir d'aujourd'hui premier septembre, plus possible d'inaugurer quoi que ce soit.
A compter du premier mars, aucune promotion des réalisations de l'équipe sortante ne doit être organisée.
Si c'est le cas, elle doit être prise en compte dans les comptes du campagne électorale...
Après le 1er septembre, difficile d'inaugurer quoi que ce soit
Alors les chantiers qui ont été lancés, même s'ils ne sont pas terminés, mieux vaut ne pas attendre.
A Bastia, la semaine dernière, une visite des chantiers du Mantinum et de l'Aldilonda était organisé pour la presse, en présence de Pierre Savelli, le maire.
Ils devraient être livrés fin 2019, en pleine campagne.
A Ajaccio, c'était Laurent Marcangeli qui inaugurait en grandes pompes la place Campinchi, un lieu situé au centre de la ville, très attendu des ajacciens. Et coûteux.
Même si le chantier est toujours en cours...
Bref, désormais plus aucun doute, la campagne des municipales 2020 est lancée.