Une entreprise de Sète vient de lancer la commercialisation du Vindigo, un vin 100% naturel, aux couleurs du ciel et de la mer. Une première ? Un peu de chauvinisme ne fait pas de mal ! En Corse un autre vin bleu, Imajyne, s’est déjà fait une place sur les tables de l’Ile de Beauté.
Après le rouge, le blanc et le rosé, (re)voici le vin bleu. Une entreprise de Sète vient de se lancer dans la commercialisation d’un Chardonnay de couleur bleue. Le Vindigo, c'est son nom, est produit en Espagne.
Sa robe turquoise, il la tient d'"un pigment naturel trouvé dans la peau de raisin, l'Anthocyane", explique le distributeur. Le vin blanc est ainsi mis à macérer avec des peaux de raisins noirs et devient bleu.
Imajyne, un vin bleu, made in Corsica
Malgré sa jolie robe bleue des Caraïbes, il ne s'agit pas d'une première en France. Et la comparaison s'arrête là. En Corse un autre vin, nommé Imajyne, s’est déjà fait une place dans les restaurants de l’Ile de Beauté depuis 2017.L'étiquette est signée du célèbre dessinateur Enki Bilal et son nom reprend les initiales de celui qui l'a imaginé, Jean-Yves Milanini Auriol, le clin d'œil à John Lennon en plus.
Le vigneron a lancé la production de ce vin bleu corse en août 2017, comme une expérience menée sur les coteaux exposés à la mer du domaine familial de Figari, en Corse du Sud.
Vendangé la nuit, pressé à froid, le Vermentinu Cépage blanc est assemblé au domaine Pozzo di Mastri, fruit de nombreuses étapes techniques.
Un "vin de la mer"
"C'est un vin bleu unique, un vin de la mer, nourri par les minéraux naturels, des herbes et des algues (la spiruline)", explique avec passion Sylvain Milanini Auriol. Sa fabrication est protégée par un brevet."Le rendement est plus faible sur ces coteaux mais les embruns donnent plus de parfum au vin". Le domaine produit 40 000 bouteilles par an et peine à répondre à une demande croissante.
Car ce vin "haut de gamme", distribué dans les bons restaurants insulaires, vise le marché américain, Dubaï et la Chine.
"Une expérience gustative pour tout en chacun", tempère Sylvain Milanini Auriol, qui pourra le temps d'un verre concurrencer le rosé de la période estivale. Avec une petite marge tout de même.
Selon le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence, la France est non seulement le premier producteur et exportateur de rosé au monde mais surtout le premier consommateur. Un tiers des bouteilles de vin vendu en France est un rosé. En moyenne, chaque Français boit une vingtaine de bouteilles de rosé par an, selon le CIVP.
"Mais l'objectif n'est pas de concurrencer qui ce soit mais d'innover. Ce vin est là pour illustrer que l'on fait aussi de belles choses en Corse". Aussi belle à voir... qu'à boire, avec modération.