Arrestation de Carles Puigdemont en Italie, la classe politique corse réagit

L'ancien président catalan, Carles Puigdemont, a été arrêté jeudi 23 septembre en Sardaigne. Il était recherché par la police espagnole depuis quatre ans pour avoir organisé un référendum illégal sur l'indépendance de la Catalogne. En Corse, la classe politique s'est indignée de cette arrestation.

L'exil de Carles Puigdemont, ancien président catalan et eurodéputé, a pris fin, jeudi 23 septembre, à l'aéroport d'Alghero en Sardaigne. L'annonce a été faite par son avocat, Gonzalo Boye, sur twitter.

L'homme politique était recherché par la justice espagnole depuis quatre ans, pour avoir organisé un référendum illégal sur l'indépendance de la Catalogne. Carles Puigdemont avait fui en Belgique en 2017, avant d'être élu eurodéputé en 2019. Son immunité avait été levée en mars par le Parlement européen.

"Le président sera présenté aux juges de la cour d'appel de Sassari, qui est compétente pour décider de sa libération ou de son extradition" vers l'Espagne, a indiqué son chef de cabinet, Josep Lluis Alay. A Madrid, le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sánchez a exprimé "son respect pour les décisions des autorités et des tribunaux italiens".

"À l'injustice d'une situation politique, s'ajoute l'infamie d'une arrestation"

En Corse, quelques politiques ont réagi à cette arrestation. Le député de la 2e circonscription de Haute-Corse et secrétaire national du parti Femu a Corsica, Jean-Félix Acquaviva écrit : "À l'encontre de son immunité parlementaire, même transitoire [Carles Puigdemont] a été arrêté. Cela est une violation des décisions des tribunaux de l'UE et de la CJUE. Faire respecter la démocratie et la justice implique sa libération immédiate. Notre solidarité avec nos amis catalans est totale."

L'ancien président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, apporte quant à lui son soutien à l'indépendantiste catalan.

 Les partis indépendantistes, Corsica Libera et Core in Fronte, espèrent sa "libération rapide". Le second précise : "L'Italie est complice de l'Espagne et l'Union Européenne, de par son silence depuis 2 ans, fait preuve de lâcheté sur la question catalane."

Le maire de Porto-Vecchio et conseiller territorial, Jean-Christophe Angelini, écrit : "À l’injustice d’une situation politique, s’ajoute ce matin l’infamie d’une arrestation. Notre entier soutien aux amis catalans face à l’oppression."

Cette arrestation intervient une semaine après la reprise des négociations entre le gouvernement espagnol et les indépendantistes catalans sur l'avenir de la région. Le dialogue s'était rompu pendant près d'un an et demi.

La tentative de sécession, en octobre 2017, de cette région du nord-est du pays, peuplée de 7,8 millions d'habitants, a été l'une des pires crises vécues par l'Espagne depuis la fin de la dictature franquiste en 1975.

 

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