Après le compte administratif la veille, les conseillers territoriaux se penchaient, ce vendredi 30 juin, sur le rapport Colonna. Un débat qui a révélé des divisions toujours existantes au sein de la famille nationaliste. Et qui pourrait préfigurer la session extraordinaire du 4 juillet consacrée à l'avenir institutionnel de l'île.
Il n’y a d’obstacle juridique à l’autonomie ni en France, ni en Europe. C’est la conclusion des auditions effectuées auprès d’une quinzaine d’universitaires et d’élus de régions autonomes.
Pour obtenir l’autonomie il suffirait donc d’un accord politique.
La droite salue le travail d’inventaire effectué en commission. Mais le désaccord est profond, le groupe Un soffiu novu ne veut pas d’un pouvoir législatif. Quant aux moyens de la Corse, ils seraient très en deçà des régions autonomes prises en exemple dans le rapport.
"Traîtres"
En marge du débat, les divisions entre nationalistes sont réapparues. Un propos de Paul-Félix Benedetti tenu jeudi 29 juin sur notre antenne, qui considérait comme des "traîtres" les élus ne faisant pas preuve d’unité, a heurté.
De son côté, la liste Avanzemu juge le président de l'Exécutif Gilles Simeoni responsable de la rupture intervenue en 2021. Vision de l’autonomie différente ou simple rancœur ?
Estimant les désaccords avec les nationalistes surmontables sur le fond, Gilles Simeoni a choisi, lui, de s’adresser uniquement à la droite pour tenter de la convaincre.
Le débat de ce 30 juin préfigure ce que sera celui du mardi 4 juillet. Ce vendredi soir, la conférence des présidents devait se réunir avant la réunion des trois commissions organiques.
Le but est de préparer la session extraordinaire et de tenter de rapprocher les points de vue.
Le week-end porte conseil.