La droite, qui pour la deuxième fois n'est pas au pouvoir, s'est présentée unie jeudi lors de l'installation de l'Assemblée de Corse. Dans l'opposition, elle se veut constructive et affiche la volonté de proposer une politique alternative.
Les 11 conseillers territoriaux de droite s'étaient donnés rendez-vous dès le matin ce jeudi pour désigner leurs représentants dans les différentes commissions. La feuille de route pour les deux ans à venir au sein de l'Assemblée de Corse est claire : l'opposition de la droite sera constructive et unie.
"Ne résonnez plus sur l'hypothèse d'une désunion de la droite. Résonnez sur notre volonté d'avoir, de manière régulière, une politique alternative par rapport à celle qui est proposée par la majorité relative nationalistes et indépendantistes. Nous n'allons pas faire le blocage des institutions" indique l'ancien ministre José Rossi, chef de file de l'union de la droite aux élections territoriales.
Ne pas bloquer l'institution et travailler en bonne intelligence ne signifie pas pour autant participer à l'exécutif. Jean-Martin Mondoloni, présenté comme étant le plus régionaliste, dément avoir été approché par les nationalistes.
"Je veux faire savoir que ce que nous avons appelé ouverture n'est restée qu'à l'état de rumeur. On ne peut décliner que ce qu'on nous propose et rien n'a été formellement proposé" indique Jean-Martin Mondoloni, conseiller territorial " Le Rassemblement ".
Les rapports entre la droite et la majorité semblent cordiaux. L'élection de Jean-Guy Talamoni a été saluée. Mais le discours en langue corse et les références du nouveau président de l'Assemblée de Corse au FLNC et à l'indépendance n'ont pas été applaudies.
"Pour ceux qui ont voté la coofficialité, j'aurai préféré que ce soit traduit en français. Jean-Guy Talamoni a fait référence au passé et jespère que l'avenir sera plus souriant" explique Jean Toma, conseiller territorial " Le Rassemblement ".
Le discours du président de l'exécutif Gilles Simeoni a été mieux perçu. A la fin, le groupe à l'unisson de l'Assemblée a entonné le dio vi salvi regina.
"Il nous paraissait tout à fait naturel qu'on se lève lorsque l'on entend le dio vi salvi regina et qu'on le chante" indique Ange Santini, conseiller territorial " Le Rassemblement ".
Désormais, pour les libéraux, l'enjeu est de maintenir l'unité du groupe mais aussi d'entamer la refondation. Pour Camille de Rocca Serra cela passe par une meilleure entente au conseil départemental de la Corse-du-Sud.