Ce jeudi matin, deux femmes et un homme ont été tués à coups de couteaux près de la basilique de Nice lors d'un attentat terroriste. L'évêque de Corse, Mgr Olivier De Germay, appelle à "se serrer les coudes".
Aux alentours de 9 heures ce jeudi 19 octobre, un homme a attaqué plusieurs personnes au couteau à Nice, près de la basilique Notre-Dame.
Une femme de 70 a été égorgée dans l'église, une autre femme trentenaire, lardée de coups de couteau, a tenté de se réfugier dans un café avant de succomber à ses blessures. Le sacristain de la basilique âgé de 54 ans, père de deux enfants, a également été égorgé.
Le suspect a été blessé puis interpellé par les forces de l'ordre quelques minutes plus tard. L'assaillant a dit s'appeler "Brahim" et être âgé de "21 ans", être de nationalité tunisienne. Il a crié "Allah Akbar" lors de son interpellation.
Réaction de Mgr Olivier de Germay, évêque d'Ajaccio
L'Église catholique d'Ajaccio a réagi suite à l'attaque sur Twitter pour exprimer son soutien avec la communauté catholique de Nice.Encore, comme partout en France, toutes les églises ont sonné le glas à 15 heures en hommage aux victimes l'attaque.Très choqués par l’attentat de ce matin, les fidèles du diocèse d’Ajaccio expriment leur solidarité avec les habitants de la ville de Nice, en particulier avec la communauté catholique de ce diocèse. Ils prient pour les victimes et les proches de cet acte odieux. pic.twitter.com/txlbWYLb0E
— Église Catholique de Corse (@EglisedeCorse) October 29, 2020
"Nous sommes profondément choqués, émus, bouleversés par ce drame", a réagi Monseigneur Olivier de Germay, évêque de Corse.
"En tant que chrétiens, nous nous sentons solidaires de la communauté catholique de Nice parce que cet acte a eu lieu dans une église, ce n’est pas neutre. Toute la communauté chrétienne se sent concernée, touchée".
"Il ne s’agit pas de tomber dans une lutte d’une communauté contre une autre. Mais de lutter ensemble contre le terrorisme".
Des mesures de protection renforcées aux abords des lieux de culte
L'évêque de Corse a annoncé que la surveillance des établissements de culte va être accrue dès ce jeudi, sans plus de détails.Des affiches ont été distribuées dans les églises pour donner la conduite à tenir en cas d'attaques. Mgr Oliver de Germay de tempérer : "Il ne faut pas tomber dans la psychose, la menace est très diffuse".Il ne faut pas tomber dans la psychose.
"Le but des terroristes est de semer la peur. Il ne faut pas tomber dans ce piège", a-t-il ajouté.
"On a plus que jamais besoin d’œuvrer les uns et les autres pour la fraternité et tout faire pour ne pas monter les gens les uns contre les autres. La diversité de notre société ne doit pas être un obstacle à la fraternité".
Annulation des célébrations publiques au mois de novembre
Face à reconfinement, l'évêché d'Ajaccio a annoncé ce jeudi que toutes les célébrations publiques étaient annulées jusqu'au 1er décembre, à l'exception des obsèques et des célébrations de la Toussaint, sous une protection renforcée.Des messes sont prévues ce jeudi en hommage aux victimes de l'attentat de Nice, à 17h30 à la Cathédrale d'Ajaccio, et à 18h à Saint-Roch.Plan Vigipirate porté au niveau "urgence attentat"
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé que le plan Vigipirate était porté au niveau urgence attentat sur l'ensemble du territoire.Sur place à Nice, Emmanuel Macron a annoncé passer de 3.000 à 7.000 militaires dans le cadre de l'opération Sentinelle, pour notamment assurer la sécurité des lieux de culte.
Le président a dénoncé une "attaque terroriste islamiste".
La Conférences des évêques de France (CEF) a parlé d'un "acte innommable" et souhaité que "les Chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre".Déclaration après l’attaque terroriste de Nice. https://t.co/9UmVPYLDf7
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 29, 2020