L’Inspection générale de la Police nationale, aussi appelée « Police des polices », a été saisie par les avocats d’un des militants nationalistes interpellés en décembre 2019 pour des attentats commis contre des résidences secondaires. Des propos dégradants sont reprochés aux policiers.
Plus de sept mois après, l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN), couramment appelée « Police des polices », a été saisie par les avocats d’un des militants nationalistes interpellés en décembre 2019, et transférés à Paris pour une partie de leur garde à vue, dans le cadre de l’enquête sur la série d’attentats commis contre des résidences secondaires en mars 2019 en Corse.
Les avocats reprochent aux policiers des propos dégradants, en s’appuyant notamment sur des images tournées sur le tarmac de l’aéroport de Bastia qui montrent des agents poser devant les détenus.
Des résidences secondaires et des projets immobiliers avaient été visés à Piana, Taglio-Isolaccio, Patrimonio ou encore Ville Di Pietrabugno
En mars 2019, des résidences secondaires et des projets immobiliers avaient été visés à Piana, Taglio-Isolaccio, Patrimonio ou encore Ville Di Pietrabugno, au moyen de bouteilles de gaz et de mises à feu. Deux charges explosives avaient également été retrouvées en avril devant les centres des finances publiques de Toga et du centre-ville de Bastia.
Ces attentats n'avaient pas été revendiqués, mais la nature des cibles avait incité les enquêteurs à privilégier une piste politique. Dans un communiqué daté du 10 décembre, le parti politique autonomiste corse Femu a Corsica avait dénonçé "avec force l'interpellation de 11 jeunes corses par des policiers anti-terroristes cagoulés, lourdement armés, et usant de méthodes délibérément violentes et traumatisantes".