Attentats en Corse : dix personnes transférées à Paris pour la suite de leur garde à vue

Une opération sur commission rogatoire d'un magistrat du parquet national anti-terroriste a conduit à l'interpellation de onze personnes à travers l'île. L'affaire, les attentats qui, au printemps dernier, avaient visé des résidences secondaires. 10 d'entre elles ont été transférées à Paris. 

Sur les onze personnes qui ont été interpellées lundi dernier en Haute-Corse (10) et en Corse-du-Sud, (1), dix ont été tranférées à Paris, dans les locaux de la Sdat. 
La onzième, une femme, a été remise en liberté. 

Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures, et se terminer vendredi matin. Les avocats ne pourront intervenir qu'à partir de la 72ème heure. 

L'opération de lundi matin a été menée par la sous-direction anti-terroriste (SDAT), ainsi que la section de recherches (SR) et la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Corse. 
Elle fait suite à la découverte d'une trace d'ADN sur les lieux de l'un des attentats. 
 



Dans un communiqué daté du 10 décembre, Femu a Corsica dénonçait "avec force l'interpellation de 11 jeunes corses par des policiers anti-terroristes cagoulés, lourdement armés, et usant de méthodes délibérement violentes et traumatisantes". Ces comportements, poursuit le parti nationaliste, "renvoient la Corse aux heures les plus douloureuses de son histoire contemporaine".

"L'Etat porte une lourde part de responsabilité dans la situation actuelle. En refusant de tenir compte de l'aspiration majoritaire exprimée par le suffrage universel, en fermant la porte à toute solution politique, il réactive la logique de conflit alors que la Corse avait créé les conditions de l'apaisement et du dialogue."
 


L'association Aiutu Paisanu appelle à un rassemblement de soutien, le mardi 10 décembre à 18h, devant le commissariat de Bastia. "C'est le retour des dragonades répressives en Corse : policiers cagoulés, portes enfoncées au bélier, pratique de la femme otage et personnes braquées chez elles".
 
Ces interpellations interviennent dans le cadre de l'enquête sur les attentats, et tentatives d'attentats, qui ont touché la Corse en début d'année. 
 
En mars dernier, des résidences secondaires et des projets immobiliers avaient été visés, à Piana, à Taglio-Isolaccio, à Patrimonio ou encore à Ville Di Pietrabugno. 
Le mode opératoire, des bouteilles de gaz et des mises à feu. 
Deux charges explosives avaient également été retrouvée, le premier avril dernier, devant les centres des finances publiques de Toga et du centre-ville de Bastia.
 
Ces attentats n'avaient pas été revendiqués, mais la nature des cibles avait incité les enquêteurs à privilégier une piste politique. 
 


 
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