Bande dite du "Petit Bar" : 48 millions d'euros d'investissements suspects seraient étudiés par la justice

Selon Le Monde et Le Canard Enchaîné, la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) contre le crime organisé de Marseille se pencherait sur des flux financiers suspects qui auraient pu servir à la bande corse du "Petit Bar" à blanchir son argent sale. 

Déjà dans le viseur de la justice, la bande dite du "Petit Bar" est aujourd'hui au cœur de l'actualité au sujet de sommes importantes investies aux quatre coins du monde.  

Selon un article du Monde, la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) contre le crime organisé de Marseille étudierait de près d'importants flux financiers suspects. 

Une série de perquisitions auraient été lancées la semaine du 28 septembre par les deux juges d'instruction saisis du dossier, Anaïs Trubuilt et Thomas Hirth, en Corse, sur le continent et en Suisse. À ce jour, personne n'est poursuivi dans cette affaire.

Selon Le Monde et Le Canard Enchainé, la sonorisation de l'appartement parisien du cerveau suspecté du "Petit Bar", des écoutes téléphoniques et des filatures auraient permis aux magistrats de mettre en lumière "un investissement global de 48 millions d'euros".

Les enqueteurs cherchent à savoir si cette somme aurait pu servir à blanchir de l'argent sale.

Investissement à Courchevel

Les investigations se seraient notamment arrêtées sur l'intention d'un des membres présumés du "Petit Bar" et d'un chef d'entreprise ajaccien d'investir dans l'immobilier et dans un restaurant à Courchevel, en Savoie, en mars 2019.

En cause : un investissement suspect de 1,2 millions d'euros de la part d'un homme d'affaire d'origine insulaire dans la société "Du toit du garage" spécialisée dans la construction et la location de chalets.

2 millions d'euros sur un compte "non identifié"

En mai 2019, la somme de 2 millions d'euros aurait été créditée sur un compte "non identifié" avant d'être transférée vers le compte d'une société off-shore dont les coordonnées ont été transmises par un membre présumé du Petit Bar, indique Le Monde.

Quelques semaines plus tard, un ancien responsable d'un cercle de jeux parisien devenu actionnaire minoritaire du port franc du Luxembourg aurait reçu sur l'un de ses comptes un versement... de 2 millions d'euros.

Cette somme aurait d'abord été versée sous forme de prêt puis transférée sur un compte à Hongkong avant qu'un problème administratif ne bloque les fonds.
 

Un gros lot au Loto

Dans un article consacré à l'affaire paru ce mercredi 28 octobre, Le Canard Enchaîné cite un nouvel exemple d'une transaction suspecte, survenue fin 2018.

A l'époque, un homme résidant en Corse décroche le jackpot de 4.115.700 euros au Loto selon l'hebdomadaire. Il fait alors moitié-moitié avec sa sœur... présentée par le Canard Enchâiné comme l'épouse du leader présumé de la bande dite du Petit bar.

Pour le journal satirique les policiers penseraient "qu'un arrangement familial a été concluEn contrepartie, le "Petit Bar" rembourse en espèce le véritable gagnant".

Des "appuis institutionnels"

Enfin, le Canard Enchaîné révèle que "Le Petit Bar" aurait bénéficié d'"appuis institutionnels" qui lui auraient notamment permis "d'échapper au dernier coup de filet policier".

Autre affirmation de l'hebdomadaire, une écoute datée de mai 2019 dévoilerait les propos du leader présumé du Petit Bar qui aurait "acheté un journaliste 15.000 euros et réservé 30.000 euros pour un juge."

A ce jour, personne n'est poursuivi dans le cadre de ce volet financier.
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