Six hommes sont jugés à partir de lundi par la cour d'assises d'Aix-en-Provence pour l'assassinat d'Antoine Nivaggioni en octobre 2010 à Ajaccio. Parmi eux, Jacques Santoni présenté comme le commanditaire du crime. Mais aussi Patrick Giovannoni, premier repenti de France.
C’est le premier repenti de France. Pour la première fois, il sera jugé devant une cour d’assises. Patrick Giovannoni, ancienne petite main de la bande dite du Petit bar, a changé d’identité depuis. Il va comparaître aux côtés de cinq co-accusés dont Jacques Santoni, présenté comme le chef de la bande ajaccienne.
C’est en grande partie grâce aux déclarations de ce repenti que le meurtre d’Antoine Nivaggioni a été résolu. Le 18 octobre 2010 ce dernier, ancien nationaliste reconverti dans les affaires, est tué près d’un lycée à l’heure de la rentrée.
Deux hommes, dont l’un est caché dans le coffre d’un toit de voiture, tirent sur Antoine Nivaggioni. L’enquête s’oriente très vite vers un appartement juste en face du lieu du meurtre. La victime avait confié qu’il se sentait surveillé.
Affrontement sanglant
L’appartement aurait été loué à la demande de Jacques Santoni présenté comme le commanditaire de l’assassinat. Il a toujours nié les faits. Les policiers identifient plusieurs membres de son entourage dont Patrick Giovannoni.
Placé en garde à vue, Giovannoni explique avoir loué une voiture à la demande de Jacques Santoni. Il devait stationner le véhicule et garder une place pour la voiture des tueurs devant l’immeuble. Le mobile de ce nouveau règlement de comptes serait un affrontement sanglant entre la bande du Petit bar et les proches d’Antoine Nivaggioni et d’Alain Orsoni.
Plus tard, Patrick Giovannoni, devenu officiellement repenti, donnera de nouvelles explications. Pour son procès, son avocat devrait demander le huis clos.