Placé en garde à vue la semaine dernière, un major de police soupçonné d'être "la taupe" de la bande du "Petit Bar" a été mis en examen ce lundi 12 avril notamment pour violation du secret professionnel et corruption passive.
Yves Robert, major de police soupçonné d'être "la taupe" de la bande du "Petit Bar" a été mis en examen, ce lundi 12 avril, pour révélation d'informations sur une enquête à une personnes susceptible d'être impliquée, détournement de finalité de donnée, violation du secret professionnel et corruption passive par un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
D'après des écoutes téléphoniques, l'ancien fonctionnaire de la police judiciaire, actuellement affecté à la Sûreté, aurait été en contact avec Jean-Laurent Susini, le beau-frère de Jacques Santoni, chef présumé de la bande criminelle, le 24 septembre 2020.
Mis en cause par un ancien braqueur
Quatre jours plus tard, alors qu'une vague d'interpellations visant trois membres supposés du "Petit Bar" – Mickaël Ettori, Pascal Porri et André Bacchiolelli- est organisée par la police judiciaire dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'assassinat de Guy Orsoni en 2018, les cibles ont fui. Selon nos informations, outre les ecoutes, Yves Robert aurait également été mis en cause par un ancien braqueur, proche du Petit Bar, interpellée lors de ce coup filet, ainsi que par des policiers.
Cet échec opérationnel avait été suivi du dessaisissement de la police judiciaire des enquêtes visant le "Petit Bar", au profit de la section de recherches de la gendarmerie.
En février dernier, le fonctionnaire de police avait été placé une première fois en garde à vue pour les mêmes faits. Entendu durant 23 heures, il avait été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.