Nouvelle tendance dans l'économie : de plus en plus de commerçants proposent le paiement sans contact. Une nouveauté qui préfigure la disparition progressive des espèces au profit de moyens de paiement électroniques. Pour les banques comme pour les commerçants, l'idée semble idéale.
Est-ce qu’un jour les biftons vont disparaître ? Depuis quelques années, les banques diminuent l’accès au cash. Et cette démarche est soutenue par des mesures gouvernementales. Des initiatives pullulent, comme le paiement sans contact, et elles sont plus ou moins appréciées des consommateurs.
« Faire disparaître la petite monnaie ça veut dire qu’on aura plus la sensation de l’argent dans la poche. Et le fait que ce soit virtuel, ça peut amener justement les gens à dépenser sans même s’en rendre compte. Et c’est ça qui est dangereux », estime une femme. « Moi je suis à l’âge où on a tout le temps été habitué à payer, à avoir un chéquier, à avoir un peu d’argent en liquide. Mais dans le futur, on s’habituera, si on est obligé », sourit une autre.
« Davantage de passage en caisse »
La disparition des espèces pourrait faciliter le quotidien des organismes bancaires et des commerçants. Car la transaction en liquide est parfois chronophage lors de l’échange mais aussi au moment de la comptabilité. « Parfois ça fait peur, quand on joue au loto, des grosses sommes en veille de Noël, c’est vrai que les espèces ça fait toujours un peu peur. Mais l’enlever complètement non. Je ne suis pas pour », estime une employée d'un tabac-presse.
Pour éliminer les espèces progressivement les banques ont mis en place des moyens de paiement sans contact, par téléphone mobile ou carte bleue. Concrètement, il n’est plus nécessaire de composer un code secret pour les transactions inférieures à 20 euros.
Au sud de Bastia, un bureau de tabac a fait ce choix. Le terminal de paiement sans contact y connait d’ailleurs un certain succès. « Pour nous ça permet de générer davantage de passages en caisse. Et les clients s’ils attendent moins […] pour eux c’est bien ils sont contents. Quand ils s’aperçoivent que leur carte fonctionne ils sont vraiment contents », indique Luc Chautard, gérant d'un bar-tabac.
Certains d’entre eux le sont peut-être un peu moins, depuis qu’il est interdit de payer une somme en liquide supérieure à mille euros.