Suite au blocage du centre de stockage et de traitement des déchets de Viggianello et au manque de solutions, les élus communaux sont confrontés à des difficultés. Ils doivent gérer l'accumulation d’ordures ménagères. Le Syvadec a autorisé l'entreposage dans des déchetteries.
Le centre de stockage et de traitement des déchets de Viggianello est bloqué depuis le 8 novembre. Une question se pose : où déposer les ordures ménagères, qui, rien que pour les 18 communes du Sartenais-Valinco, représentent 15 tonnes quotidiennes.
Une solution temporaire a été trouvée : l’ouverture de la déchetterie-recyclerie de Moca Croce. Les camions poubelles déversent donc le tout-venant dans les bacs prévus pour le recyclage. Les ordures sont ensuite compressées et stockées dans ces bennes. Problème : la semaine dernière, elles étaient déposées et entassées à ciel ouvert.
Inquiet, le maire de Moca Croce, Patrick Istria, a photographié et fait dresser un constat de gendarmerie. « Il y a des limites à tout. On ne peut pas accepter n’importe quoi, surtout lorsque l’on estime que l’on détourne un peu l’objet d’une recyclerie. Nous ne sommes pas des gens fermés et obtus, mais que l’on discute, que l’on ne nous impose pas des choses », regrette-t-il.
Réorganisation en urgence
Mais la déchetterie de Moca Croce va vite saturer, elle ne dispose pas assez de bennes fermées pour stocker les tonnes de déchets collectées.
Ainsi, suite à la réorganisation en urgence du Syvadec, la plupart des déchetteries de Corse servira temporairement de lieu de stockage. « Sur chacun des sites de stockage provisoire la capacité maximale sera d’environ 700 tonnes. Ce sont des sites qui sont tous conforme à la réglementation, c’est-à-dire des sites cloturés, hermétiques pour que les déchets ne touchent jamais le sol même s’ils sont en balles, et un système de récupération des eaux », soutient Catherine Luciani, directrice du Syvadec.
Et comme à chaque crise, la réorganisation va augmenter la facture des contribuables. « À chaque fois qu’on a un blocage, c’est un coût qui est, in fine, assumé par la taxe d’enlèvement des ordures ménagères que nous payons tous », continue Catherine Luciani.
Une solution sans doute chère et qui n'a rien de définitif. Les bennes d'ordures stockées dans les déchetteries vont être acheminées vers Saint-Antoine et Teghime, seuls lieux équipés pour une mise en balle en attendant qu'un enfouissement soit possible.