Face à l’épidémie de Coronavirus, certains départements et villes renforcent les mesures de confinement. Des dizaines de communes sont soumises à des couvre-feux depuis le dimanche 22 mars, aucune n'est concernée en Corse pour l'heure
En France, plusieurs dizaines de communes et départements durcissent le confinement. Depuis quelques jours, des arrêtés de couvre-feu sont pris pour limiter au maximum la propagation du Coronavirus.
Dimanche 22 mars, plusieurs préfectures ont fait ce choix. Dans le Haut-Rhin, le document interdit tout déplacement à Mulhouse entre 21 heures et 6 heures.
Communiqué de la préfecture du Haut-Rhin/ Couvre-feu Mulhouse
Idem dans les Alpes-Maritimes où le préfet a interdit les sorties entre 22 heures et 5 heures dans toutes les communes du littoral et dans les autres villes de plus de 10.000 habitants. 24 communes au total.
Il impose par la même occasion la fermeture de tous les commerces alimentaires à 21 h 30 afin de permettre à leurs clients de respecter ces mesures. Toute violation de ces dispositions sera punie d’une amende de 135 euros, majorée à 375 euros.
Ces obligations ne s’appliquent pas aux cas suivants (sur présentation des justificatifs habituels) :
- Trajets entre domicile et travail pour certaines professions [Cf. communiqué de la préfecture du Haut-Rhin]
- Les déplacements professionnels nocturnes strictement nécessaires (approvisionnement des commerces alimentaires)
- Déplacements pour motif de santé, dont les urgences médicales
- Les motifs familiaux impérieux comme l’assistance des personnes vulnérables.
► Carte : villes où un couvre-feu a été mis en place :(Les communes concernées par un couvre-feu peuvent évoluer - dernière mise à jour lundi 23 mars)
Pour l'heure, en Corse, aucune commune n'a pris ce type d'arrêté.
« La compétence des préfets »
Selon France Info, des couvre-feux ont été instaurés dans d’autres communes par arrêtés municipaux. Des documents qui pourraient être retirés, annulés ou remplacer par des arrêtés préfectoraux.
Contacté par le site internet, le ministère de l’Intérieur explique : « Les arrêtés pris dans le cadre du décret imposant le confinement [du 16 mars] et visant à adopter des mesures plus restrictives en matière de déplacement sont de la compétence des préfets ». Ces derniers, selon le ministère, doivent accompagner les municipalités en prenant des arrêtés nécessaires en fonction de la situation.
Vers un confinement total ?
Dimanche, le Conseil d'État a refusé la demande du conseil national de l’ordre des médecins et plusieurs syndicats de médecins et professionnels de santé d’ordonner un « confinement total » en France.
Ordonnance du 22 mars 2020 - Conseil d'État
Néanmoins, la plus haute juridiction administrative a enjoint au gouvernement de revoir, d’ici 48 heures, certaines dérogations de déplacement « au caractère ambigu », notamment celle pour motifs de santé ou pour l’activité physique explique l'AFP.