En Catalogne, des manifestations de protestation après de nouvelles arrestations de responsables indépendantistes se sont tenue vendredi. Une session extraordinaire du parlement catalan s'est tenue ce samedi au cours de laquelle il a été décidé du report de l'élection du président de l'exécutif.
Le Parlement catalan placé sous haute tension. L’histoire politique de la Catalogne évolue chaque jour. L’arrestation et l’emprisonnement de cinq nouveaux députés indépendantistes ont désolé la grande majorité de la classe politique.
« Aujourd’hui nous sommes tous très tristes, très affectés par l’arrestation de nos amis. Leur seul délit, c’est d’avoir déposé des urnes pour le référendum. Aujourd’hui ils sont en prison pour des raisons imaginaires. L’État espagnol a inventé ces délits. Il n’y a eu aucune violence, on ne peut pas nous reprocher cela. Nous sommes restés pacifiques », estime Ferran Rocquer, député « Junts per Catalunya ».
Madrid fixe le calendrier
Le 21 décembre dernier, date des élections, le Parlement catalan est bloqué, faute de pouvoir élire son nouveau président. C’est le pouvoir judiciaire à Madrid qui fixe aujourd’hui le calendrier politique en Catalogne. « On espère maintenant que le président du gouvernement catalan nous recontacte à nouveau. Il est temps de désigner un candidat crédible. Et que tout le monde puisse se mettre au travail, cela n’a que trop duré », indique Andréa Levy Soler, députée du Parti populaire.
Les manifestations dans toutes les grandes villes de Catalogne témoignent de la tension qui s’y vit. La région est aujourd’hui dans une impasse et l’inquiétude se généralise. « On est tous très touchés par ce qui se passe. On est triste et on sent aussi monter la rage en nous. Notre lutte reste pacifique. On doit aller de l’avant avec la paix. On veut imposer ce modèle de démocratie basé sur la paix, c’est très dur, mais pas impossible », pense Isaac Ramon Estrach, militant de « Junts per Catalunya ».
Le pacifisme du peuple catalan est mis à mal et on ne sait pas jusqu’à quand.