Le dossier a fait grand bruit lors de la dernière session de l'Assemblée de Corse. Ce matin le tribunal administratif de Bastia doit examiner le recours de la préfecture contre le marché du très haut débit confié à SFR par la Collectivité. un marché de 325 millions d'euros et 290 emplois potentiels.
Aujourd'hui, le tribunal administratif va se pencher sur un dossier brûlant, qui ne cesse d'être commenté depuis l'annonce du recours de l'Etat.
Le marché de la fibre optique en Corse, c'est 327 millions d'euros, partagés comme suit :
Pour installer la fibre, la collectivité a imposé à l'opérateur la création d'une société, Corsica fibra, et le recours à l'emploi local...
C'est là que le bât blesse.
les services de l'Etat estiment que :
Il y a quatre irrégularités pointées du doigt par l'Etat, mais c'est autour de celle-ci que se cristallisent les tensions.Ces mentions fragilisent la procédure et peuvent être considérées comme une volonté de favoritisme régional
Alors que l'exécutif et la préfecture de région croisent déjà le fer autour des paillotes, le recours de la préfète à fait sortir Gilles Simeoni de ses gonds dans l'hémicycle il y a quelques jours:
C'est un assassinat politique, économique et social. C'était une démarche qui avait été validée à chaque pas par l'Etat. Cette décision, d'un point de vue politique, n'est pas acceptable. Elle est révélatrice d'une volonté de déclarer la guerre au conseil exécutif et à la majorité territoriale.
Le caractère éminemment politique de ce marché a été souligné par les services de renseignements dès sa signature.
Une note de novembre que nous nous sommes procurés précise :
Politique, économique, social et administratif, ce marché de la fibre a aussi un volet judiciaire.
De son côté le parquet de Bastia a ouvert en fin d'année une enquête pour des soupçons de favoritisme.
L'affaire ne fait que commencer.