Chômage partiel : un million d’euros de fraudes suspecté en Corse

Sur les 90 millions d’euros versés par l’État à des entreprises corses dans le cadre du dispositif d’activité partielle pendant la crise liée à la Covid-19, un million d’euros aurait été acquis de manière frauduleuse.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Des entreprises ont-elles fraudé en Corse pendant la crise de la Covid-19 ? L’État suspecte en tout cas des fraudes au chômage partiel. Dans l’île, un million d’euros, sur les 90 millions d’euros qui ont été alloués au dispositif d’activité partielle, aurait été versé de manière frauduleuse à des entreprises.

Interrogée par nos confrères de Corse Matin, lsabel de Moura, la directrice de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) en charge des contrôles, annonce que le montant d’un million d’euros est "sous réserve de l'appréciation souveraine des tribunaux". Et d’ajouter : "Plusieurs types de fraude sont constatés, faux numéros de sécurité sociale, fausses entreprises, ou vraies entreprises dont on se serait servi grâce à certains éléments trouvés sur des sites Internet." Des plaintes ont été déposées pour escroquerie auprès du parquet d’Ajaccio.

400 contrôles déjà menés en Corse


Ces chiffres sont la conséquence de contrôles effectués depuis plus d'un mois : en Corse, 400 contrôles ont déjà été menés, en Haute-Corse (200) et en Corse du Sud (200). La ministre du Travail Muriel Pénicaud expliquait, lundi dans un entretien au magazine Challenges, que 12 000 contrôles avaient déjà été réalisés en France depuis le 22 mai (50 000 contrôles sont promis d’ici à la fin de l’été 2020). Et sur les 3 000 dossiers clôturés, 850 suspicions de fraudes ont été annoncées. La ministre du Travail a d’ailleurs précisé que quatre procédures pour "escroquerie" avaient été lancées.

Dès le confinement, et pour pallier l’arrêt d’activité en découlant, le gouvernement a élargi la possibilité de recourir au chômage partiel en France. Selon une estimation du ministère du travail, 7,2 millions de Français ont été en chômage partiel un ou plusieurs jours par semaine en mars, 8,7 millions en avril et 7,8 millions en mai.

En cas de fraude, les sanctions vont jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende


A la mi-mai, il avait annoncé un renforcement des contrôles, effectués par les agents des Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), qui ont reçu le renfort de 300 agents sur ce thème, "épaulés par des inspecteurs du travail".

En cas de fraude, les sanctions vont jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende, et pour ce qui est des sanctions administratives, elles prévoient le remboursement des aides et l’exclusion du bénéfice des aides pour une durée maximale de cinq ans.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information