Lors de son procès pour un trafic de stupéfiants entre la Corse, Marseille et l'Espagne, un des prévenus, Christophe Guazzelli, présenté comme un des héritiers de bande criminelle de la brise de mer à pris la parole, ce jeudi 30 mars. Une première depuis l'ouverture des audiences.
« Ma vie est particulière, c’est vrai mais je ne suis héritier de rien. La seule chose dont j’ai hérité, c’est du malheur ». À l’issue des débats, comme le veut la procédure, le président a donné la parole aux prévenus. Christophe Guazzelli, présenté comme le meneur de ce trafic de stupéfiants entre l’Espagne, la Corse et Marseille, fils d’un baron de la Brise de mer assassiné en novembre 2009 s’est exprimé pendant près de 10 minutes, alors qu’il a gardé le silence pendant la quasi-totalité des débats.
« Je veux juste survivre …et ma mère je ne veux plus qu’elle pleure », lance de son box Christophe Guazzelli, accusé d’avoir organisé des transports de cannabis, pour financer une vengeance : le double assassinat de Poretta le 5 décembre 2017.
« Vous voulez faire de moi un paria »
En raison de « cette vie particulière » qu’il évoque à demi-mots, et de cette volonté de survivre, il préfère voyager de façon discrète dans un avion de tourisme piloté par un ami d’enfance :Jaouad Sebbouba, que dans un avion de ligne. « Je suis l’héritier et j’ai qui? Un copain d’enfance et des amis, ça ce n’est pas la Brise de mer », lance t’il au tribunal. Il parle de peine requise beaucoup trop lourde - « 12 ans, c’est déjà très lourd alors 15 pour un ballot de 60 kilos de cannabis ».
Avant de regagner sa prison sous escorte et sous haute surveillance, il évoque de nouveau, son traitement carcéral. « Les conditions carcérales il faut que ce soit les pires » .Mercredi 29 mars, ses avocats avaient dénoncé un traitement de détention particulièrement sévère, une privation de lien social et des risques potentiels sur la santé : l’isolement depuis presque 4 ans. Christophe Guazzelli poursuit « vous voulez faire de moi un paria, une tête brûlée mais ici il n’y que des gens qui ont fait des études » en parlant de tous les prévenus.
En première instance, Christophe Guazzelli a été condamné à 12 ans de prison. La cour d'appel correctionnelle d'Aix-en-Provence rendra sa décision le 22 mai prochain.